Terre de l'homme

Terre de l'homme

Le patrimoine minier de Merle a impressionné ses visiteurs.

CLADECH-lez-VEYRINES

Les mines de Merle

 

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Dans ces reliefs collinaires partagés entre les entités de Cladech et Veyrines-de-Domme,  toutes proches d'Allas-les-Mines et de Lachapelle-Péchaud, sous le Second Empire, les pioches et les pelles des mineurs ont creusé un labyrinthe de galeries, environ 4 500 mètres. Celui-ci, sous le goulet du départ du Neufond, au niveau du hameau de Merle et sous la Malvie cladéchoise, tissait un complexe gruyère sous les champs, les pâtures et bosquets. La vie rurale, pour 86 ans, devint une coexistence paisible entre les paysans et les mineurs. Certains de ces travailleurs passaient d'une activité à l'autre.

L'AROEVEN, association régionale des œuvres de vacances de l'Éducation nationale, bien après l'effacement de l'exploitation minière, reprit le site pivot de cette friche minière. Là, la pédagogie et les loisirs ont supplanté le labeur de ces travailleurs de l'antre de la terre.

Dans un récent billet, "Terre de l'homme" a rappelé que grâce au travail extraordinaire d'Alain Paulhiac, de Magdeleine Cocagnac, de Jean-Louis Monribot, suivis d'autres intervenants, Merle, qui a bien failli chuter dans le gouffre de l'oubli, s'est inscrit sur le chemin de la mémoire.

https://terre-de-l-homme.blog4ever.com/articles/mois-de-septembre-2024

 

L'AROEVEN, après s'être défait de ce lieu chargé d'histoire, a remis les clés à Hélène et Érick Mathis, ils venaient de l'urbaine Brie. Ils ont adopté le Périgord pour créer, là, une structure polyvalente qu'ils ont nommée le Domaine des Coquelicots

 

Hélène et Érick, pour les journées du patrimoine, ont largement et généreusement ouvert leurs portes au public. Ils ont accueilli plus de 100 personnes sur ce bouclage estival amorçant l'automne. 

 

 

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Sur la photo du haut, le décor saisissant des fours à chaux. La photo du bas, juste à côté des vestiges de ces fours, présente le théâtre en plein air qui a été érigé là par l'AROEVEN.

 

 

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Les visiteurs de l'après-midi du samedi ont eu la chance d'avoir une météo favorable. Dans les jardins des Coquelicots, Isabelle Petitfils et François Muñoz ont préparé leurs hôtes à la visite des extérieurs.

 

 

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L'image du haut est l'entrée de la mine haute avec son énigmatique "parvis". L'AROEVEN a su reconstituer un embryon de voie minière où trône un bien ancien wagonnet. L'ancre de marine est une allégorie.

 

 

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François Muñoz, pendant des années, a été un bénévole de l'AROEVEN. Il  a longuement  expliqué les "mystères" de cet accès. Il dévoila le sens de MDLC qui, néanmoins, sans ouvrir de polémique, a deux interprétations. MDLC, pour certains, veut dire mine de lignite de Cladech. Le regretté Gorges Fongauffier, qui fut mineur et résistant dans ce lieu, qui fut un foyer de partisans, opta en son temps pour mine de La Chapelle. Notons que la  mine avait une concession qui incluait le sous-sol de l'ancienne commune de La Chapelle-Péchaud. Elle comptait même une partie de Saint-Laurent.

 

 

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Là, Isabelle présente une autre entrée de la mine haute. Celle-ci est privative et les propriétaires ont bien voulu permettre aux visiteurs de parcourir cette galerie maçonnée sur une cinquantaine de mètres. Au-delà, elle continue mais, non-sécurisée, elle est fort dangereuse. 

 

  

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Isabelle guide les visiteurs dans l'antre de la terre.

 

 

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Là, Isabelle, sur le trottoir d'accès au principal bâtiment, introduit ses découvreurs dans le musée circonstanciel de Merle.

 

 

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Une vingtaine de magnifiques tableaux restitue les 9 décennies de la vie de Merle.

 

 

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François, Érick et Isabelle abordent avec Jean-Jacques Jarrige, géologue, la rencontre avec les découvreurs de Merle.

 

 

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L'exposé de Jean-Jacques Jarrige fut plus qu'intéressant. Il conta l'histoire géologique de ce lieu qui est sur une faille souterraine. Il pointa la double avancée de l'océan jusqu'à Merle puis, naturellement, son double recul. Lors des questions réponses, il regretta de s'éloigner du lignite mais en répondant à une interrogation, il estima que l’extraction du gaz de schiste* est complexe. Elle nécessiterait beaucoup de rigueur technique pour se soustraire des polémiques. Il rappela la pauvreté du lignite. Son exploitation fut en grande partie liée au contexte historique. Le produit des houillères du Nord et du Pas de Calais filait, prélevé par les Allemands après les vicissitudes de l'histoire. 

 

* La question controversée de l’extraction du gaz de schiste est passée depuis quelques années, de l’Amérique du Nord au reste du monde et nourrit un débat public intense dans chaque pays qui envisage son exploitation ou expérimentation. Le procédé d’extraction de ce gaz naturel, la fracturation hydraulique ou plus communément  fracking , et les impacts de cette pratique sur l’environnement sont au cœur d’une controverse techno-scientifique qui mobilise un large éventail d’acteurs. 

https://www.sciencespo.fr/ceri/en/content/la-controverse-sur-le-gaz-de-schiste-what-frack-going

 

 

 

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À gauche, Isabelle et Érick devant une table d'outils dont une lampe de mineurs.  À droite, Hélène et Érick, les sympathiques maîtres de céans.

 

Photos © Bruno Marty

Introduction et commentaires Pierre Fabre

 

 

Demain, "Terre de l'Homme" revient, avec son premier regard automnal, sur le cheminement patrimonial porté par l'Association du Petit Patrimoine. Une réussite concrétisée par le budget participatif du département. Siorac a su soigner, au Lavoir de Foncaude, sa porte du Périgord noir.


24/09/2024
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