Le théâtre de la Nauze est revenu sur 6 décennies de scènes. Volet n° 3. Suite et fin
Sagelat théâtre de la Nauze
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Christelle Foutrin, secrétaire, Pierre Castets, trésorier, Christian Bouyssou, président et Antoine Braud, vice-président. Photo © Pierre Fabre
Ça y est, les comédiens de la Troupe de Sagelat ont constitué leur société. Ils ont composé leur bureau et se sont donné un groupe nominal.
Qui a qualité pour donner un toponyme à une localité, ou à une entité recomposée ou non. Ce sont, naturellement, les élus de cette entité. S'ils ont la fibre citoyenne accentuée, ils peuvent solliciter les avis de leurs mandants sous une forme à déterminer, par une consultation citoyenne plus ou moins formelle. On se rend compte que dans ces cas-là, les citoyens sont peu réactifs. Quand Le Coux s'est étendu à Mouzens, l'appareil municipal, soucieux de recueillir les avis, n'en obtint que quelques dizaines. En général, c'est surtout quand le toponyme est validé, que surgissent les critiques.
Pour une association, la genèse du nom sort du collectif de celles et de ceux qui l'ont constituée et la font vivre. Ce ne fut pas le cas pour la troupe de Sagelat qui, depuis 1961, probablement par modestie, n'avait pas cru nécessaire de se donner un groupe nominal. Il y a bien eu, pour la cinquantaine, une amicale manifestation d'anniversaire mais la thématique du nom, alors, n'avait toujours pas été abordée.
Cette année, pour concrétiser la soixantaine, avec un différé de deux ans à cause de la léthargie imposée par les règles sanitaires, les comédiens ont mandaté le cercle de leurs animateurs pour se trouver un groupe nominal. Dans leur esprit, il fallait que cet intitulé prenne en compte Sagelat, le nom de la commune qui, majoritairement, apporta ses forces vives pour ses débuts, le théâtre, bien sûr, qui est le socle culturel de l'association et, enfin, un nom géographique qui mêle la poésie bucolique et le lien assembleur de ce bassin de vie où réside la quasi-totalité des comédiens.
L'unanimité des décideurs retint donc Sagelat théâtre de la Nauze. La rivière, en ouvrant son sillon, réunit donc ces comédiens de la vallée mais aussi des collines qui l'enserrent. L'exécutif municipal de Sagelat, n'a-t-il pas retenu pour devise, en 2011, "Par monts et par vaux".
Un souvenir revient à l'esprit quand les comédiens de 1961 répétaient, une figure de proue de ce collectif échappa, sans doute sous forme d'un vœu pieux, d'un trait d'humour ou d'une boutade, "Maintenant, il faudra se donner un nom. Pourquoi pas "Les tréteaux de la Nauze" !
Plus de 60 ans après, le nom "Sagelat théâtre de la Nauze" a été choisi. La résolution, manifestement, est excellente. Ce qui est probable, c'est que la concision, dans la vie courante, elle réduit souvent, voire très souvent, le nom des sociétés, à terme, occulte le premier mot. Cela ne serait pas particulièrement grave car la belle envolée scénique de "Théâtre de la Nauze" garderait toujours son esprit assembleur qui glisse dans toute la ruralité de ce bassin de vie.
Puisse le théâtre de la Nauze continuer à œuvrer culturellement pour tous les "Nauzérois" et pour toutes celles et tous ceux qui apprécient que le théâtre trouve, dans la ruralité profonde, non seulement des comédiens mais aussi des bénévoles pour tout ce qui gravite autour de la scène!
Pierre Fabre
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Demain, nous irons vers les Hauts de Lémance, partirons à Paris, puis rejoindrons Bordeaux pour découvrir un profil d'exception.
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