Les édiles sioracois ont nommé leurs petits cours d'eau et leurs collines.
SIORAC-en-PÉRIGORD
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Didier Roques, maire de Siorac, entouré, sur sa gauche, de Jasmine Chevrier, première maire-adjointe, et, sur sa droite, de Françoise Martinet, présidente de l'Association des Amis du Bassin de la Nauze, va ouvrir la première session automnale du conseil municipal.
Ce jeudi 2 octobre 2025, avant d'ouvrir la première séance d'automne du conseil municipal, Didier Roques s'est assuré que le quorum soit bien atteint. Il le fut. Les absents avaient donné leur pouvoir à leurs collègues.
À l'ordre du jour, figura la nomination des cours d'eau et l'appellation de deux flancs collinaires des reliefs de la trouée de la Nauze. Les élus ont tous voulu poursuivre l'enrichissement de la matrice des toponymes, fruits de l'observation de nos anciens, avec une forme lexicographique évitant la banalité. Les anciens, pour ancrer leurs toponymes dans la matrice des lieux, ont observé les habitudes ancestrales, la nature et le décor des sites. Ainsi, on trouve le Souleilal, hauteur sioracoise où le soleil apparaît en premier, les Véneries, théâtre de l'odieuse et archaïque chasse à courre, le Cayre Léva, emplacement où surgit un monument mégalithique fait de pierres brutes agencées en forme de table gigantesque, et le Pradal, terminologie occitane se rapportant au pré ou prairie... Les élus, dans leur sagesse, ont pour habitude d'écouter et d'entendre les voix citoyennes. Ils tiennent à s'en inspirer pour nommer les lieux de l'entité communale et, par ailleurs, ils savent démontrer que cette écoute peut se concrétiser dans la dénomination patrimoniale.
Ils ont donc retenu, à l'unanimité, les propositions citoyennes formulées par l'Association des Amis de la Nauze.
Ces propositions vont dans le sens de la cohérence lexicographique. Pour les petits cours d'eau, le Stourniéral sera le petit ruisseau d'un kilomètre qui s'invite au pied de la colline de Lastournières, avant de rejoindre, sur sa rive gauche, le Raunel, le Tutarel, épanchement de la source de la Tute et, sur la rive droite de la Nauze, le Campagnol, bien humble adjuvant de la rive droite de la Vallée.
En lexicographie, le suffixe "al" signifie "relatif à". On le trouve dans les adjectifs matinal ou glacial. Le suffixe "el" permet de former, à partir d'un nom, une qualité, qui appartient à. Le naturel appartient à la nature par opposition à surnaturel. Pour les mots terminant par "ol", c'est un peu comme pour les terminologies bouclées par "al". Un aérosol tient d'aéro, l'air, et de sol, son milieu naturel.
Pour les flancs collinaires, l'oriental sera le "Pech" des Grèzes et l'occidental sera le Travers des dolmens. Le "pech" est une terminologie occitane désignant la colline. La grèze, souvent employée dans sa forme plurielle grèzes, est un terme géologique désignant un sable naturel grossier et caillouteux, souvent au pied de versants calcaires, issu de la décomposition de ceux-ci lors des périodes glaciaires du Quaternaire. Un travers collinaire est dans une position transversale par rapport à un axe.
On notera que les propositions citoyennes ont été avancées par l'Association des Amis du Bassin de la Nauze, association présidée par Françoise Martinet. Cette figure de la vie citoyenne est, par ailleurs, conseillère municipale de Siorac. L'ensemble a été adopté à l'unanimité.
Photo © Pierre Fabre
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