Terre de l'homme

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Les gens du Nord... en pays "nauzérois".

 

ENRICO MACIAS LES GENS DU NORD - YouTube Gaston Ghrenassia, personnage qui se découvrit, en 1962, sur le petit écran  dans l’émission Cinq colonnes à la une, pour illustrer un reportage sur les rapatriés d'Algérie, rapidement est devenu Enrico Macias. L'instituteur constantinois prit rang dans le cercle des stars.

 

Il obtint un immense succès avec ses chansons populaires promues chansons cultes. En 1966, à Cambrai, il a ému le public avec "Les gens du Nord". Cet hymne populaire écrit par Jacques Demarny et cosigné par Jean Claudric, envoûta les villes et les villages de la Côte d'Opale au Cambrésis, des Flandres françaises à la Thiérache. Cette élégie n'a pas pris une ride.

 

https://www.youtube.com/watch?v=nv8d5wHVWM8

 

 

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Franciane et Didier

 

Franciane et Didier Poulain les propriétaires restaurateurs du Moulin Vieux.

 

Franciane est Cucquoise par sa naissance et sa jeunesse. Situons Cucq * gros bourg balnéaire du Boulonnais, à portée de voix du Touquet, il se remarque par ses modestes émergences, dont celle du Trépied. De là, on surprend l'estuaire de la Canche et Stella-Plage sur la Manche.

* Le 28 mars 1912, Cucq a distrait de son périmètre 1 500 hectares pour permettre au quartier du Touquet de donner naissance à la commune du Touquet-Paris-Plage.

 

Maxence van der Meersch, le romancier flamand, souvent défini comme le Zola du Nord, situa quelques pages de son roman "Corps et âmes" dans ce mitage élitiste qui, alors, n'était qu'au départ d'un démarrage  pavillonnaire de riches bourgeois. Cucq a donné le nom de ce romancier à une rue.

 

Didier Poulain  vit le jour à Boulogne, à 40 km de Cucq, de l'autre côté de la Réserve naturelle de la Baie de Canche. Tous ces paysages sentent bon la mer et les embruns. L'histoire, à chaque pas, nous rappelle que, là, les Picards ont dû composer, jusqu'à la grande Révolution française, pour conserver leur vie paisible. Aujourd'hui, cette harmonie livre un patrimoine architectural et de nombreux sentiers traversant un sanctuaire naturel où la faune et la flore s'observent autour  des Falaises de Widehem.  

 

La douceur des embruns, le charme de ce pays où l'on vit avec la marée, c'est bien, c'est très bien même. Cela n'empêche pas d'avoir un coup de cœur pour d'autres horizons, là où passent les palombes, où les sangliers tracent des layons, où les reliefs sylvestres voient de ponctuelles mais belles pousses de bolets, où la truite et les goujons peuplent les petits cours d'eau latéraux au superbe lien qui réunit le Puy de Sancy au sas de l'Atlantique.

 

Franciane et Didier ont eu, au cours de vacances en Périgord, un coup de cœur pour une bâtisse qui porte une histoire meunière pluriséculaire. Le Moulin-Vieux sortait d'un vacillement heureusement stoppé après un incendie qui le ravagea à la fin du siècle dernier.

 

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Il fallait avoir la passion de l'eau et des vieilles pierres et aussi savoir ajuster les crayons pour calculer, estimer et gérer un dossier de rénovation. Pour Didier, qui a dû travailler avec des chiffres et des bilans financiers tout au long de sa carrière dans le milieu bancaire, ce fut un jalonnement de plus mais celui-là était personnel. Ce long bâtiment, perpendiculaire à la R.D. 710 qui, aujourd'hui, a pris l'odonyme de Route des moulins, retrouva, grâce à l'énergie de ses maîtres d'oeuvre, sa forme vivante. Son bief fut soigné pour donner un rythme à ce site, jadis meunier, la note bucolique qui sied à ce lieu où, au siècle dernier,  le grain était broyé et, plus tard, fut l'une des scieries de ce chapelet artisanal qui s'égrenait tout le long de la rivière.

 

 

Franciane et Didier ont pris un plaisir fou à donner à ces vieilles pierres un allant qu'elles n'avaient jamais atteint. Ils ont tenu, en priorité, à donner de l'ouvrage aux artisans locaux.

 

Le Moulin-Vieux, en sauvegardant ses vieilles pierres, a donc retrouvé toute sa noblesse et revit en donnant à son cadre une agreste note de joliesse. 

 

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L'eau du bief s'engouffre sous la bâtisse du moulin. Le bief, c'est l'âme vivante d'un moulin hydraulique. Les meuniers d'antan étaient, certainement, fiers de leurs moulins. Ils étaient aussi tout naturellement fiers de leurs biefs. Ils apportaient l'énergie à leur mécanisme. On n'avait pas encore inventé le vocable d'énergie renouvelable.

 

Pourquoi Franciane et Didier sont des "Nauzerois" follement sympathiques. Ils sont venus dans cette campagne, non en "arrivants" distants ; mais, avec une belle humilité, ils ont cherché à lier leur adoption de ce pays en l'enrichissant de contacts avec tous leurs voisins. Ils les ont écoutés raconter leur historicité locale et tout ce qui fait que l'on aime partager nos moments de joie et, aussi, compatir pour nos peines et nos souffrances lors de nos épreuves douloureuses. Un petit point tout particulier, Franciane et Didier aiment les animaux de compagnie, ce qui est tout naturel pour nos compagnons. Ils savent bien sûr nous le rendre. Les hôtes du Moulin-Vieux ont une vieille compagne Ébenne. Ils lui ont donné un jeune ami qu'ils ont adopté. Celui-ci s'égarait dans les hautes eaux à la recherche de maîtres. Franciane et Didier l'ont sauvé et, spontanément, lui ont donné pour nom... Moïse. Tout un symbole !

 

Didier, au Club athlétique belvésois, a pris le relais du regretté Michel Carpentier, l'un des pivots majeurs du club. 

 

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Texte et images © Pierre-Bernard Fabre



22/04/2022
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