Terre de l'homme

Terre de l'homme

Lilian Gilet, maire de Saint Laurent-la-Vallée, répond à 5 questions de "Terre de l'homme".

 

"Terre de l'homme", hier, a interviewé Isabelle Barde-Ricerne, présidente du Comité des fêtes de Belvès, qui, avec "pugnacité" et persévérance, porte et garde le flambeau d'une belle manifestation médiévale estivale. Aujourd'hui, "Terre de l'homme", à Saint Laurent-la-Vallée, poursuit ses rencontres, salue un village attachant qui mérite d'être connu et reconnu et donne la parole à son premier-magistrat.  

 

Lilian Gilet

 

Lilian Gilet,

photo © Pierre Fabre

Lilian Gilet, au terme d'une élection municipale vive, serrée et courtoise, a "conquis" en 2022, l'espace municipal saint-laurentais.

Sa première mandature coïncide avec une renaissance affirmée, celle du rampeau. Le rampeau existait, certes, au "col" qui sépare les creusets du Mandalou et de la Vallée mais il est reparti avec une reviviscence qui affirme ses racines populaires.

 

 

Saint Laurent, l'an dernier, a décroché la timbale avec le rampeau. Cette excellente place saint-laurentaise mérite d'être découverte ou redécouverte par les "rampelayres" venus d'ailleurs. Dites-nous grâce à qui Saint Laurent a porté cette olympiade inédite ?

 

 

Il est important de souligner que le rampeau existe à Saint Laurent et qu’on y joue depuis aussi longtemps que je me souvienne du haut de mes 51 ans ! J’ai toujours vu le jeu de rampeau « fixe » sur le foirail. Lorsque nous étions gamins, nous regardions les anciens jouer et attendions la fin de la partie pour avoir le droit de lancer la boule en bénéficiant parfois d’un conseil avisé et bienveillant.  A l’occasion d’une campagne de budget participatif lancée par le département de la Dordogne, l’association des amis du Foirail présidée par Vincent Lascombes, a déposé un dossier préparé par Xavier Entraygues pour restaurer la piste de rampeau. Il s’agit d’une œuvre collective tant la restauration et les travaux ont été menés par plusieurs personnes de Saint Laurent et d’ailleurs. Toutes ces personnes ont prêté leur concours avec bienveillance et envie de préserver ce jeu traditionnel local.

Grâce à cela, les rampelayres continuent à se retrouver sur la place notamment à l’occasion des Olympiades du rampeau.

 

 

Maintenant que le système semble parfaitement au point, avez-vous d'autres perspectives dans ce domaine des sports et des loisirs qui, à court et à moyen terme, pourraient  compléter cette renaissance ?

 

La perspective principale est de maintenir les Olympiades du rampeau, d’en faire un rendez-vous annuel convivial « incontournable » dans le paysage périgourdin et une identité pour la commune. 

Il est important de noter que non seulement l’emplacement traditionnel a été restauré mais une deuxième piste a été créée juste à côté pour permettre à toutes et tous de s’initier, jouer et profiter de la place ombragée et de son bistrot. 

 

Saint  Laurent, village collinaire, semble, hélas, comme toute la ruralité, imparfaitement accessible par les chemins ruraux aux randonneurs et promeneurs. Avez-vous un plan d'ensemble de réhabilitation et de sauvegarde des chemins délaissés... voire abandonnés ?

 

La réponse à cette question est très compliquée car, aujourd’hui, les chemins ruraux n’ont plus la même utilité que par le passé et leur entretien en pâtit. Ils étaient entretenus par les multiples propriétaires desservis, agriculteurs, car ils en avaient besoin pour accéder régulièrement à leurs propriétés. 

Plusieurs causes font qu’aujourd’hui de nombreux chemins ont perdu leur fonction par manque d’entretien. Certains sont préservés, d’autres sont de nouveau « ouverts » par les chasseurs ou les randonneurs. 

Il conviendrait effectivement d’avoir une vue d’ensemble sur les chemins ruraux et de pouvoir les réhabiliter en fonction de leur utilité afin d’en préserver une grande majorité. Il s’agit d’un dossier complexe car si l’on veut bien faire les choses, il faut le faire en regardant différentes contraintes comme l’agriculture, le tourisme, la randonnée, la chasse, la défense incendie mais aussi en se concertant entre communes voisines. 

 

 

La Vallée, votre principal cours d'eau, jadis pérenne, depuis près d'un siècle, souffre d'intermittences de plus en plus longues. Ne pensez-vous pas qu'il serait opportun, dans un premier temps, de constituer un groupe de travail, écologie, observateurs ruraux, exploitants agricoles, pour analyser les causes de cette situation et, pourquoi pas, avancer vers des pistes de renaissance ?

 

Malheureusement, pour beaucoup de petits ruisseaux comme la Vallée, les sources souffrent du réchauffement climatique et de la sécheresse. Les communes sont regroupées en syndicat pour essayer de préserver cette ressource mais le travail est imposant pour les techniciens qui interviennent sur le bassin concerné. 

Là aussi, les riverains et, d’une manière générale, toutes les personnes intéressées devraient pouvoir entretenir les rives et participer à la préservation de cette ressource. 

Pas simple !

 

Vous voilà parfaitement bien installé depuis 4 ans à la tête de cette entité saint-laurentaise. Il paraît peut-être prématuré de s'engager pour l'avenir mais, a priori, comptez-vous poursuivre votre chemin ?

 

Aujourd’hui, je vous réponds que je compte poursuivre ce chemin car je participe ainsi avec le conseil municipal au développement du village. Parfois imparfaitement pour certains, d’autres fois correctement pour d’autres, mais chacune de nos décisions est portée par l’envie de bien faire, de donner de la convivialité et de faciliter le « vivre ensemble ».

 

 

Questions posées par Pierre Fabre

 

 

 

Prochains billets  :

Bruno vous donne l'eau à la bouche avant la fête médiévale. "Terre de l'homme" donne la parole aux "rampelayres" Xavier Entraygues et Vincent Lascombes. Au Camp de César, on se prépare.

 



06/08/2024
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