Terre de l'homme

Terre de l'homme

Montaigne, une figure qui résonne dans l'humanisme, la littérature et l'histoire.

 

 

 

PAYS de BELVÈS

  

Qui est Anne-Marie Cocula.

 

Anne-Marie Vaillières-Cocula naquit en 1938 à Périgueux. Fille d'une mère institutrice et d'un père fonctionnaire à la préfecture de la Dordogne, elle peut tout naturellement affirmer ses racines pétrocoriennes. C'est  en 1960 qu'elle épousa Bernard Cocula (1936-2005). Son cheminement culturel avec ce professeur de littérature contemporaine à l'université Bordeaux-Montaigne (Bordeaux III), renforça, dans la métropole d'Aquitaine, son attachement à Montaigne et à l'immense legs qu'il nous laisse.

Agrégée d'histoire, elle entretient bien des passions qui, naturellement, vont bien au-delà de ce champ du

XVIème siècle, puisqu'elle elle fut élue présidente du Centre François Mauriac de Malagar, un asile littéraire pour cette figure girondine, pour le mandat 2016-2020. Elle s'intéressa de très près à la reconstitution scénique de la Bataille de Castillon, portée en 2016 par  Éric Le Collen.

 

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Samedi 14 mai, Michel Ribette, président de l'A.B.C, a reçu, dans la salle d'honneur de la mairie, Anne-Marie Cocula. La conférencière, pendant 90 minutes, suivit le parcours de Montaigne.

Nous connaissons tous Montaigne qui entretint, de 1558 à 1563, une amitié fulgurante avec Étienne de la Boétie, dont la célèbre formule "Parce que c'était lui, parce que c'était moi " figure dans les Essais.

 

Montaigne eut la chance ou, peut-être, pour sa postérité littéraire et son passage de mémoire, la chance de vivre lors d'une époque bien tourmentée avec l'activité des ligueurs, mouvance ultra-catholique, qui s'opposaient à l'émergence des protestants. Ces derniers avaient des places fortes : La Rochelle, Montauban, Bergerac et, bien plus modestement Clairac. Ce siècle fut celui où le postulant de la couronne venait du sud. Pour ce faire, il renonça à son antériorité huguenote : "Paris valait bien une messe".

 

Dans ce capharnaüm, Montaigne aspirait à une forme humaniste. D'aucuns ont estimé que La Boétie fut par sa générosité intellectuelle, un "éclaireur" d'idées nouvelles qui allaient ouvrir le pays à la République. N'allons pas dire que Montaigne était républicain ou démocrate. Ce n'était pas encore l'heure. Anne-Marie Cocula dit avec justesse que la République existait déjà à Venise mais cette puissance des doges n'avait absolument rien à voir avec une finalité républicaine. Montaigne, descendant avéré de marranes, fut et resta catholique comme son roi.

 

Il nous laisse, faut-il le dire, une œuvre immense dont ses Essais.

Montaigne, tout jeune, dut, à 6 ans, emprunter le chemin des études. Polyglotte, il maîtrisait le Gascon, sa langue -disons maternelle-, l'italien et le français. Plus tard, il s'appropria le latin et le grec

Ce siècle, tourmenté s'il y en eut, ne manqua pas de figures de proue tant masculines, comme celle d'Henri de Guise ou féminines avec, au premier plan, Catherine de Médicis. N'oublions pas que Montaigne fut contemporain de Pierre de Bourdeilles, dit Brantôme. 

 

Notons que s'il est difficile, aujourd'hui, de trouver un éditeur, cette difficulté était tout autre quand Montaigne travailla pour la postérité. 

 

Pierre-Bernard Fabre

 

 

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Montaigne

 

 

Photos © Pierre-Bernard Fabre

 

 



17/05/2022
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