Observateurs, experts et protecteurs
Technicien(ne) de rivière, c'est un métier mais, plus encore, une passion.
CLIQUEZ SUR LES IMAGES
Christophe Audivert, à gauche, et Guillaume Saphary, à droite, observent l'écoulement de la Nauze en amont du Pont de La Tute. Photo © Bruno Marty
Les technicien(ne)s de Rivière sont en charge de la conduite opérationnelle des travaux de restauration du milieu, de la surveillance du milieu aquatique et de la prévention des inondations, par le biais, notamment, du signalement des embâcles au bon écoulement des eaux. Ils, elles, assistent le responsable de service et le conservateur.
Ce métier nécessite une formation de niveau III (BTS, BTSA, DUT) dans le domaine de l'eau et de la protection de l'environnement : par exemple BTSA Gestion et maîtrise de l'eau, BTSA Gestion et protection de la nature.
Bruno et moi avons rencontré deux de ces personnes follement sympathiques dans un décor qui correspond pleinement à leur mission, autour du plus vieux pont de la Nauze. Cet ouvrage est pluriséculaire, voire millénaire. Placide, dans l'harmonie bucolique de son goulet, il voit s'écouler ses ondes vers la Dordogne.
Christophe Audivert, qui vit le jour à Montdidier dans le Santerre picard, se considère Couxois par ses racines et, tout naturellement, il a cherché à s'investir dans un métier où il s'éclate. Christophe a donc fait ses premiers pas scolaires dans l'Oise et la Somme puis, après avoir pris pied en Périgord, a fréquenté le collège cypriote Jean Ladignac. Il fila ensuite, pour 2 ans, en Lozère, département d'une authenticité parfaite où la nature est souveraine, pour obtenir un BEP de pisciculture à La Canourgue. Il remonta ensuite vers le nord, pour deux années supplémentaires à Magnac-Laval, village de la Marche arrosé par la Brame, pour obtenir son BTS de technicien en aquaculture. C'est, dans le Pays d'Albret, à Nérac, qu'il scella sa formation de technicien de rivière.
Christophe arpente, expertise et travaille d'arrache-pied pour la vie de la Dordogne et de ses adjacents, depuis 30 ans et il est un pilier technique du SMETAP
Son cadet, Guillaume Saphary, lui, s'affirme pleinement Saint-Laurentais, par son enfance, sa jeunesse, ses attaches et ses fonctions citoyennes au conseil municipal de son village où il est maire-adjoint depuis 3 ans.
À ce titre, Guillaume soutient avec insistance que le nom déterminant du cours d'eau qui sourd dans son village, identifie toujours son bourg et il tient à ce qu'il ne soit pas modifié.
Guillaume a été écolier à Saint Pompon, puis élève à Belvès et lycéen au Pré de Cordy. Il poussa les portes de la faculté de Bordeaux, pour deux années de géographie. C'est dans le fief des mousquetaires, à Mirande, ville où Henri-Alban Fournier, dit Alain-Fournier, l'auteur du Grand Meaulnes, fit son service militaire, qu'il obtint son BTS de gestion de protection de la nature. Il poursuivit son cursus de formation de technicien d'entretien du milieu aquatique à Châteauneuf-du-Rhône, localité de contrastes collinaires proche de Montélimar. Son premier poste fut sur la rive droite de la Garonne à Marmande. Il a rejoint le SMETAP, il y a 3 ans.
Guillaume et Christophe, sur le vieux pont sioracois de La Tute, donnent les grandes lignes de leur parcours. Photo © Bruno Marty
Avant-dernier billet de Pierre Fabre
A découvrir aussi
- Vallée ou Valech, discussion(s) autour d'une banale "suggestion" citoyenne.
- Une proposition de loi transpartisane
- De Capdrot au Drot, un cours d’eau chargé de souvenirs
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 221 autres membres