Odyssée Dordonha : descente du courpet Elina II sur la Dordogne, les 10 et 11 avril 2023
VALLÉE DE LA DORDOGNE
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Notre reporter photographe, avant de quitter l'hémisphère nord pour rejoindre la Polynésie, attendit avec impatience l'Odyssée Dordonha du courpet Élina II. Il a suivi cette évolution, de Saint Julien-de-Lampon à Limeuil, en valorisant tous les points de cette descente fluviale. Bruno connaît tous les cingles, toutes les "couasnes", tous les ouvrages d'art qui, sur une centaine de kilomètres, ont requis l'attention du timonier et de tous les rameurs du courpet. Cette épreuve nautique, elle n'était pas seulement un moment amical de partage d'une odyssée, requit des efforts soutenus et une vigilance de tous les instants. Le niveau bas du fleuve imposa de louvoyer pour rester sur la rive concave et surtout d'éviter les turbulences des passages où la Dordogne se situe à un niveau très bas et dangereux qui est propice à l'échouement.
Christian Signol a écrit, à la fin du siècle dernier, La Rivière Espérance. Il a baptisé son roman, ainsi, parce que les hommes ont toujours souhaité vivre près d'elle, espéré sa présence, persuadés qu'elle ne les trahirait pas, qu'elle ne les décevrait pas, qu'elle était vivante, comme eux, plus qu'eux, peut-être, et qu'elle saurait les rendre heureux. ...
Rappelons-nous, la mini-série éponyme de Josée Dayan avec Jean-Claude Drouot a passionné la France entière, en 1995.
Bruno Marty a certainement aimé l'œuvre de Signol et les instants intenses et émouvants télévisés de Josée Dayan. Il n'a su se contenter de suivre ces grands moments, confortablement assis. Chaque année, il parcourt en stand-up paddle, ce chemin aquatique, toujours avec un plaisir intense et renouvelé. En suivant pour "Terre de l'homme", cette prouesse des équipiers d'Élina II, Bruno vibra avec le fleuve, les hommes et leur courpet.
Pierre Fabre
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Au mois de février dernier, j’ai pris connaissance de l’événement Odyssée Dordonha qui allait se dérouler au printemps dans notre région. En tant que photographe, j’ai tout de suite eu le déclic et j’ai aussitôt pensé qu’il y avait là, une opportunité inédite pour réaliser un grand reportage photographique.
Pour cela, je me suis fixé comme objectif d’enrichir le thème principal, à savoir le courpet Elina II, la gabarre traditionnelle, en l’associant dans un même plan avec les paysages et sites remarquables, châteaux et ouvrages d’art de la vallée de la Dordogne se trouvant sur son parcours, pendant sa descente de la rivière.
Depuis 2009, je commence à bien connaître la rivière que je parcours régulièrement en SUP (Stand Up Paddle) en toute saison, hors période estivale, de Souillac à Mauzac, soit sur 100 km de rivière. Ces dernières années, j’ai déjà réalisé plusieurs reportages photographiques sur les fortes crues, inondations et étiage du cours d’eau, exploré les couasnes, les bras et îles formés par la rivière pendant les hautes eaux, ainsi que des berges non accessibles, notamment dans les cingles. Cette connaissance du terrain m’a considérablement aidé, pour réaliser certaines prises de vues de ce reportage.
Etant, depuis longtemps, un fervent amoureux de la Rivière Espérance, je me suis donc efforcé d’accompagner, et même la plupart du temps devancer l’embarcation, tout au long de sa navigation dans la vallée de la Dordogne.
L’ordonnancement des prises de vues respecte la chronologie inhérente à son parcours entre Saint-Julien-de-Lampon et Limeuil.
Je vous propose donc de suivre en images, le courpet Elina II dans son périple au fil de l’eau, en Périgord noir.
Bruno MARTY
Photographe et reporter indépendant
en Polynésie Française et métropole
Le courpet ELINA II à la halte nautique de Carsac, pendant la pause méridienne où huit cents personnes s’étaient réunies.
L’embarcation est une reconstitution à l’identique d’un courpet corrézien, fabriquée par le charpentier de marine Max Maïola. Elle mesure 3,50 m de large et près de 10 m de long avec 50 cm de tirant d’eau. Cette gabarre est propulsée à la rame et gouvernée par un long aviron de queue. Elle était utilisée en haute Dordogne depuis Argentat en Corrèze.
Paysage dans la vallée de la Dordogne avec le château de Montfort se détachant à l’horizon.
La gabarre s’engage dans le bras gauche formé par un petit îlot de la rivière dans le cingle de Montfort.
Photo du haut :
En ce lundi de Pâques, environ deux mille personnes se sont déplacées à Cénac et Saint-Julien. Ici, la foule s’est placée en bord de rivière, à l’ancien port de Domme pour accueillir la gabarre Elina II.
Photo du bas :
Arrivée de la gabarre à Cénac sous les applaudissements
Manœuvre délicate pour effectuer un demi-tour (photo de gauche) afin de rejoindre la cale du port de Domme en remontant le courant (photo de droite).
La foule et les confréries de la noix du Périgord de Nailhac en Pays de Hautefort et celle du pâté de Périgueux accueillent le courpet à Cénac.
Chargement sur le courpet des barriques de vin de Domme
Passage de la gabarre au niveau du port de Vitrac
Le courpet Elina II mené par la Confrérie des gabarriers de Vayrac se déplaçant à la force des bras avec six rameurs.
La gabarre s’apprêtant à passer sous le pont de Vitrac.
Photo du haut :
Le courpet est suivi par un cortège de deux gabarres touristiques entre le site des Pendoilles et Castelnaud-la-Chapelle.
Photo du bas :
Passage à la Roque-Gageac devant la château de la Malartrie
Le courpet sur la rivière à l’aplomb du château de Castelnaud-la-Chapelle.
Le courpet passant sous le pont de Beynac-Vézac.
L’embarcation sur le point d’arriver à Beynac.
Vue sur le château de Beynac se détachant majestueusement dans le ciel.
Le château des Milandes apparaît au-dessus de la végétation sur la rive gauche.
Les gabarriers en plein effort à Envaux
Ce cygne en plein vol semble montrer la voie au courpet Elina II.
Photo du haut :
Vue depuis le pont d’Allas-les-Mines
Photo du bas :
On aperçoit devant le courpet, le zodiac qui devance l’embarcation pour assurer la sécurité avec, à son bord, un infirmier.
Les rameurs arrivent au pont métallique du Garrit.
Vues sur les ponts du Garrit au premier plan et ceux ferroviaire et routier de Saint-Cyprien, à l’arrière- plan
Photo du haut :
Nouvelle pause méridienne de la gabarre sur la rive droite, près du ponton de pêche situé au pied du pont routier de Saint-Cyprien. La foule est toujours présente et l’accueil est toujours aussi chaleureux pour célébrer et sustenter les gabarriers.
Photo du bas :
En haut de l’image, un lâcher de smolts (jeunes saumons) est effectué depuis la berge.
Jean Bonnefon, auteur, compositeur, interprète de chansons en langue d’Oc, est venu depuis Berbiguières avec sa guitare.
Passage à Mouzens au lieu-dit Roquelong
Passage sous Marnac. Les gabarriers conservent toujours un rythme soutenu.
La gabarre vient de passer sous le pont de Siorac-en-Périgord.
L’embarcation s’est positionnée sur la partie droite de la rivière pour éviter la cascatelle située entre le Coux et Siorac-en-Périgord.
Le courpet avance paisiblement sur la rivière avec, en toile de fond, le hameau pittoresque de Bigaroque.
Petite halte au niveau du Buisson de Cadouin
C’est reparti pour les gabarriers qui franchissent le pont de Vic sous une belle lumière de fin d’après-midi.
Arrivée du courpet à l’étape de Limeuil avec toujours une belle affluence de la population pour les accueillir.
Retour à Cénac avec une image gourmande et insolite.
En début de matinée, cette gigantesque et alléchante tarte aux fraises attirait bien des regards. En fin d’après-midi, elle avait disparu.
Reportage et Photographies © Bruno MARTY
N.B. : toutes les photos de ce reportage ont été prises sans drone, depuis la terre ferme, les berges et les ponts traversant la Dordogne.
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