Terre de l'homme

Terre de l'homme

Georgette fut pupille de la Résistance

 

 

CREYSSE - CASTELS et SAINT CYPRIEN

 

CLIQUEZ SUR LES IMAGES

 

 

Georgette Fabre-Jarrige au mémorial

Georgette Fabre-Jarrige nous a quittés, à Bègles, le 13 novembre dernier. Georgette, pupille de la Résistance, naquit le 4 août 1944 à Castels.

 

Elle n'a pas pu connaître son père. Six semaines avant sa naissance, il fut pris, au niveau d'un barrage de l'occupant venu d'outre-Rhin, avec l'étendard de la Résistance à la main. Georges avait cru comprendre que les intrus avaient levé l'ancre. Il traversa Saint-Cyprien dans une liesse aussi furtive que courte et prématurée.

 

Ci-contre, Georgette au pied du mémorial de la Résistance de Fongauffier. Le nom de son père figure à gauche de l'avant-dernière ligne.

Photo © Françoise Souletis-Sartrand

 

Georges, cheminot cypriote, fut, donc, lâchement abattu, le 24 juin 1944, par la soldatesque du Reich, au Bas de la Côte, au pied de Belvès, à 300 m de la filature de Fongauffier. Il partagea le sort tragique de François Wroblenski, de Georges Desplat et d'Eugène Drapick.

 

Tout naturellement, en signe de passeuse de mémoire, sa seconde fille fut prénommée Georgette pour pérenniser le prénom de son père.

Georgette décéda le 13 novembre à Bègles. Dès son mariage avec Henri Jarrige la défunte fonda son foyer à Creysse. Après le décès de son époux, en avril 2017, elle se rapprocha de Bénédicte, sa fille, pour ses dernières années.

Pendant des décennies, Georgette et Marie-Louise, dite Denise, son aînée, tenaient à entretenir le devoir de souvenance de leur père. Chaque année, au pied de la stèle rappelant la tragédie du 24 juin 1944, et, plus tard, au mémorial érigé au début de ce siècle, au rond-point de la Résistance, Georgette se recueillait le 27 mai, date historique et symbolique pour tous les frondeurs de la guerre, lors du moment mémoriel choisi pour tous les partisans. Son aïnée décéda juste avant l'inauguration de ce carrefour de la Résistance du Val de Nauze.

À Creysse, au pied de son catafalque, le matin du 18 novembre, Georgette a réuni celles et ceux qui l'ont connue et appréciée. Le début de l'après-midi, au Crématorium de Bergerac, fut réservé à toutes les personnes qui ont voulu lui adresser un ultime salut. Ces témoignages de compassion sont allés droit au cœur de Benédicte et Nathalie, ses filles, et à la famille endeuillée.

 

Pierre Fabre

 

 

 

La mémoire des filles

 

 

Article de Sud Ouest, probablement de juin 2008.

 

 

Image retouchée

 

De gauche à droite, rang du bas,  Claudine Courtel, fille de François Wroblenski, René Marty, Georgette Fabre-Jarrige. Rang intermédiaire, Françoise Souletis-Sartrand, nièce de Georges Fabre et Marie-Louise -dite Denise- Fabre-Bonnefon, fille de Georges. En haut, Daniel Souletis, neveu de Georges.

Photo Pierre Fabre prise au pied de l'escalier de la stèle du Bas de la Côte 

 

 

 

 



22/11/2024
5 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 229 autres membres