Terre de l'homme

Qui est Jean-François Martinet.   Ce cadre honoraire de la SNCF, photo © Pierre Fabre,  est, depuis pas mal de temps, la cheville ouvrière de Périgord Rail +. Il consacre beaucoup de temps à la recherche de solutions pour que le chemin de fer en Périgord ne baisse pas les bras et infléchisse les multiples choix individuels qui écartent les transports en commun, en retenant l'individualisme, hypothéquant la pertinence ferroviaire.

Ce 19 octobre, le Cinéma du Buisson ouvrit ses portes pour célébrer les 30 ans de Périgord Rail +.

Après la très brève introduction liminaire de Jean-François Martinet, c'est Marie-Lise Marsat, maire du Buisson, qui accueillit ses hôtes.

Germinal Peiro a honoré de sa présence, cet anniversaire. Dans son intervention, il glissa un petit détail, bien antérieur à la genèse de Périgord Rail +. Cet ancien normalien, par ailleurs sportif, avec un brin de nostalgie, rappela l'épopée des trains scolaires Vallée de la Dordogne / Lioran. Ils filaient vers la neige...  il y a 50 ans. Ils ne sont plus que de lointains souvenirs.  

Claudine Le Barbier, une pionnière fondatrice de Périgord Rail +, fit remarquer qu'il y a 30 ans, les regards des décideurs se portaient presque exclusivement sur les TGV.

Heureusement, les insistances des acteurs de terrain ont fait que le chemin de fer, dont on ne donnait pas beaucoup de probabilités de demeurer dans les secteurs difficiles, poursuit sa mission de continuité du territoire. La navette de l'agglomération de Périgueux, qui relie Niversac à Mussidan, fut présentée comme un succès d'implantation par Olivier Georgiades, vice-président en charge de la mobilité réduite au Grand Périgueux.

https://www.trains-suisse.ch/cartereseau.html

Des Alpes suisses, où une ligne fermée vient d'être rétablie, Julien Niquille, responsable "offres et projets de transports publics du canton de Vaud", fit souffler le vent de bonne santé ferroviaire qui nous vient de la ruralité et de villes helvètes. Stupéfait fut le public d'entendre les fréquences des dessertes qui ne peuvent que laisser rêveurs.

Photo © Marie-Noëlle Faure

Antonin Boyer aborda les projets Limoges – Brive-Périgueux.

Jean-François Martinet reprit la maîtrise de la conférence en présentant les projets que l'association défend pour Périgueux-Agen et Sarlat-Bergerac.

En repartant vers le nord du département, c'est autour de Bussière-Galant, commune rurale de 1 300 habitants, équivalente en population à Belvès,  qu'Emmanuel Dexet, maire de cette localité, fit vivre les atouts de ce site proche de Limoges. Ce village, passerelle du Limousin et du Périgord, bénéficie pleinement de l'attractivité du pôle limousin par l'excellence de sa desserte ferroviaire. 

Jacques Auzou, président de Grand Périgueux, s'est démené pour que la vie du segment Niversac – Mussidan soit une réalité. Il s'est réjoui de cette avancée et attend d'autres innovations de dessertes et surtout un maillage de complémentarité.

On a peu parlé de la disparition du fret sur les lignes du Périgord. C'est pourtant un constat douloureux. Il rappelle combien cet abandon entraîne un report sur route avec un réseau qui n'est pas toujours adéquat.

On a peu parlé, aussi, de l'artère TGV Toulouse-Bordeaux qui, si elle aboutit dans quelques années, n'enchâssera pas Agen dans sa ligne.

Les questions-réponses, peu nombreuses, ont, plutôt, été des remarques. Une dame voulut insister sur la sécurité de la gent féminine dans les transports en commun. Christian Léothier fit remarquer combien la permanence est le fruit du travail de Jean-François Martinet. Ce dernier fut largement applaudi mais il tint à associer ses prédécesseurs à sa mission et celles et ceux qui, avec lui, font vivre Périgord Rail +.

Photo © Marie-Noëlle Faure

Pierre Fabre

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