Terre de l'homme

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La toponymie est une curieuse richesse patrimoniale, parfois surprenante

Non, Jean-Claude Dugros n'en repasse pas une couche. Notre majoral, une fois encore, repart en mission pour expliquer et défendre un bien patrimonial qu'il est important de préserver. 

 

 

Photo 13-12-2015 © Pierre-Bernard Fabre

 

Le panneau d'Écoute-s'Il-Pleut a hélas disparu. Il a dû tenter un amateur de bons mots. La personne qui l'a soustrait, avait probablement un sens hétérodoxe du respect du "bien patrimonial". Jadis, les panneaux des chemins vicinaux étaient coiffés d'un cartouche  V ou VO n°. Ces précisions servaient à peu de chose car pratiquement personne ne s'en inspirait pour chercher le positionnement ou l'itinéraire, d'autant plus que ces chemins vicinaux changeaient de numéro, chaque fois que leur assiette passait d'une commune à une autre, comme aujourd'hui la route départementale n° 2 qui,  après avoir traversé le département de la Dordogne, à Labrame, écart de Vergt de Biron, devient la RD 104 pour atteindre Villeréal en Lot & Garonne.

 

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ESP

 

 

La chorale d'Escota si plau*. Devant, à gauche de l'image, José Veron-Durand, le chef de chœur de cet ensemble vocal qui porta la résonance occitane, bien au-delà de notre hexagone.

Photo © Pierre-Bernard Fabre

 

Nos amis gascons, qu'ils soient de la Bigorre, du Béarn ou de la Chalosse, apprécient les repas paysans où le plat unique est la garbure. Que l'on se rassure, ce plat constitue à lui seul, un excellent et riche repas.

Dans la tradition gasconne, depuis Gaston Phébus**, pour se séparer, par exemple à l'issue d'un repas convivial [repas de troubadours, repas chevaleresque, repas festif, grande cousinade...], il est de bon ton de chanter, debout, le "Se canto"***. Pourquoi debout ? C'est parce que ce très beau chant, d'aucuns l'imaginent écrit par Gaston Phébus, lui-même, * à l'endroit de son épouse pour se faire pardonner de son (ses) infidélité(s), de l'autre côté des Pyrénées, est considéré comme l'hymne de l'Occitanie.

 

L'image, ci-dessus, remonte à 2007 quand la chorale béarnaise d'Escota si plau [Écoute-s'Il-Pleut] d'Angaïs, est venue à Écoute-s'il-Pleut, hameau de triangulation saint-germano-carvéso-sagelacois ; et, là, elle a entonné le "Se canto" pour quitter la salle des fêtes de Carvès, après avoir apprécié le dîner offert et servi par le comité des fêtes.

Cette sympathique chorale, vecteur de notre belle langue occitane, a été dissoute en 2015.

 

P-B F

 

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Les langues régionales et leur culture sont un bien public, elles appartiennent à la République française, il n'y a aucun doute là-dessus. Personne ne demande son indépendance. D'ailleurs, qu'en ferait-on ?

Jean Rigouste

 

J-Claude Dugros

 

Mais, pourquoi l'Université française occulte-t-elle leur patrimoine ? De quoi a-t-on peur ? La lyrique occitane des troubadours est étudiée dans plus de 100 universités dans le monde. Pourquoi pas en France ? Tous les ans, au mois d'août, a lieu, à Villeneuve-sur-Lot, l'« École Occitane d'Été ». Des chercheurs étrangers y viennent de partout, Allemagne, Japon… Une année, un universitaire des États-Unis est venu et il a été étonné d'entendre parler par les autochtones, la langue qu'il étudiait, comme si un centurion romain revenait sur terre et entendait parler latin ! On lui avait dit que la langue avait disparu depuis longtemps et qu'on ne la parlait plus.

 

 

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Claude Marti

« Perqué m'an pas dit a l'escòla, l'istòria de mon país ?» (Pourquoi on ne m'a pas dit à l'école, l'histoire de mon pays ?), chantait l'occitan Claude Marti.

 

 

Jean-Claude Dugros



21/05/2022
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