Un profil... d'exception.

Tous les parents, heureusement, sont comblés quand leurs enfants réussissent et atteignent les objectifs qu'ils se sont fixés. Ces moments ont des intensités diverses et, bien entendu, couronnent de grands moments dans la vie des familles. On a une belle satisfaction quand les lignes sont atteintes, voire franchies. Celles-ci, bien entendu, ont des horizons bien différents selon les cas, les efforts fournis et les ambitions vont des plus modestes aux plus extraordinaires. J'ai personnellement le souvenir de ces parents qui, en 1983, partageaient la satisfaction de voir leur fille ou leur fils admis à la S.N.C.F. par l'avant-dernier portail du concours d'élèves. Rappelons-nous de la liesse exubérante du rôle de Marguerite, Marthe Villalonga, quand son fils Paul Narboni, Patrick Bruel, obtint son certificat d'études dans "Le Coup de sirocco", long métrage (18/4/1979) d'Alexandre Arcady. Il y a quelques années, une mamy radieuse et comblée par la promotion de sa petite-fille, sous-préfète, osa à peine me livrer sa joie parce qu'elle pensait à ses autres petits-enfants qui n'avaient pas autant réussi.

Aujourd'hui, "Terre de l'homme" va jeter un regard sur le parcours d'exception de Julien Malvy, jeune cardiologue qui, certes, a eu la chance de jouir de belles capacités intellectuelles mais aussi celle d'avoir des parents qui sont allés au-delà d'eux-mêmes pour qu'il puisse atteindre son objectif.

Qui est Julien Malvy.

Ce sympathique rugbyman est né à Sarlat le 15 janvier 1993.

Son village d'enfance, Besse, n'avait plus de structure scolaire quand il rentra à l'école maternelle villefranchoise. Tout naturellement, il demeura dans l'école de la bastide jusqu'à son entrée en sixième au Collège Pierre Fanlac de Belvès. Il prépara le baccalauréat à Bertran de Born à Périgueux. Son titre couronna son parcours scolaire avec l'option S physique-chimie.

Julien Malvy n'était pas, comme Julien Sorel de Stendhal, préoccupé par un double carriérisme, rouge ou noir, mais avait l'ambition de consacrer sa vie à la médecine.

Le chemin s'avère terriblement long et hasardeux.

Il s'épancha de cette crainte de ne pouvoir aboutir, à ses parents, modestes exploitants agricoles, en sentant bien qu'il leur imposait un bien difficile "sacrifice".

Michèle, sa mère, elle passa son enfance en famille d'accueil du côté de Tuilières, et Francis, aux solides racines bessoises, n'hésitèrent point et dirent "allons-y" .

Julien part en faculté de médecine à Bordeaux jusqu'aux épreuves classantes nationales. Un second saut l'amène, pour 5 ans, à l'internat de cardiologie. Vient le jour chargé d'émotion du 11/10/2022 pour la soutenance de la thèse à la Pitié Salpêtrière à Paris où il obtint la mention Très Honorable et un prix : la médaille d’Argent de Lauréat de la Faculté de Médecine de Paris.

Les choses deviennent encore plus sérieuses en travaillant, par la suite, comme assistant spécialiste au CHU de Bordeaux à Haut-Lévêque en Cardiologie.

Julien n'oublie pas que pour arriver à s'affirmer, il opta pour une discipline rugbystique, chargée de tonicité. Cette vivacité de terrain lui donna de l'allant.

Concernant son parcours sportif, il pratiqua le ballon ovale pendant un an à Belvès et environ 8-9 ans de 2004 à 2012 au poste de centre ou numéro 10, plus 2 ans en sélection de Dordogne.

Sa cadette, Claire, elle aussi, a brillamment réussi dans un autre domaine ; mais là, comme le disait Petit Lion, c'est une autre histoire. Elle sera contée sur "Terre de l'homme" dans un billet ultérieur.