Un retour, 80 ans après, sur l'année de la Libération." Belvès brûle-t-il "
PAYS de BELVÈS
L'ensoleillement bouda les trois premiers jours estivaux de 2024. Ô miracle, ce 23 juin fut une belle journée pour commémorer les heures qui signaient, il y a 80 ans, la retraite et la défaite du Reich.
Les Belvésois de la ville aux 7 clochers sont venus en nombre. Ils ont été rejoints par les Belvésois de cœur.
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Au pied du Monument aux Morts, Patrick Rivière, maire-adjoint, remplaçant Christian Léothier, maire, retenu pour une opération de communication sur les plus beaux villages de France, présida la cérémonie organisée par l'Association belvésoise de la Culture, la municipalité belvésoise et le Centre départemental de la Résistance et de la Déportation de la Dordogne. On reconnaît, assis, le Dr Michel Carcenac. De gauche à droite, Guy Marty, intervenant-conférencier de cette journée mémorielle, Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale, François Pintos, représentant le CDM 24, centre de la mémoire, et Benjamin Delrieux, conseiller régional.
Cette journée fut le fruit du travail de longue haleine de Claudine Marty et de René Barde.
Trois porte-drapeaux FNACA, FOPAC, et le voisin du Monpaziérois ont ouvert le défilé.
Une assistance, où l'on trouvait des porte-parole des communes de la périphérie, honora cette manifestation du chemin de la mémoire.
La longue intervention de l'élu belvésois fut, non seulement, un rappel historique mais, aussi, une reconnaissance adressée à cette génération qui fit face lors de ces heures difficiles.
Comme le 27 mai, à Sagelat, Benjamin Delrieux n'hésita pas à dire que ces manifestations mémorielles perdraient tout leur sens si les héritiers de cette France complice de l'occupant et passive se saisissaient de la marche de l'État.
Patricia Lafon-Gauthier mit l'accent de son allocution en insistant sur la nécessité d'honorer les acteurs de la Libération.
La chaleur humaine de ces adeptes des passeurs de mémoire ne laissa aucun doute sur la prise de conscience à ne point négliger.
Le médecin-général Labare, à gauche, et le général Chinouilh, à droite, ont guidé les enfants pour le dépôt de gerbes.
Patrick Rivière remit à Michel Carcenac, un des derniers résistants du Périgord, la médaille de la cité.
Michel Carcenac tutoie le siècle. Il va avoir 99 ans dans l'année. Son cadet de 7 ans, Guy Marty, par ailleurs fils du regretté et emblématique Georges Marty, félicita le doyen des Belvésois, pour toute l'historicité, tant frondeuse des années 40 que pour ses actes citoyens et sportifs, non seulement à Belvès mais bien au-delà.
Le personnage attachant et captivant de Ronald Knoth ne manque jamais une occasion de venir au volant de sa Traction avant C 15, rappeler les heures audacieuses des résistants. Il a repeint, pour cette journée, les symboles forts qu'il entend bien illustrer.
Les anecdotes ont fusé.
Brigitte Pistolozzi, veillant à transmettre le passé résistant des siens, fut une ardente conseillère départementale lors des cérémonies, notamment à Belvès, Fongauffier et Veyrines. Patricia Lafon-Gauthier, avec conviction, a repris son flambeau
Une grosse quarantaine de personnes assista à la conférence de Guy Marty, "Belvès brûle-t-il ", un clin d'œil au grand moment porté à l'écran en 1966 par René Clément.
Au premier plan, Ronald Knoth.
Pour ceux qui apprécient les grands films ou qui veulent en savoir plus sur les efforts héroïques pour se libérer d'un fou, je recommande de regarder le film oublié, de René Clément, « Paris brûle-t-il ? (1966).
L'histoire vraie de la façon dont les citoyens de la Résistance française (dans toute leur diversité politique) se sont soulevés pour lancer les batailles urgentes visant à libérer Paris de l'occupation nazie en août 1944. Hitler drogué et désespéré (blessé après une récente tentative d'assassinat ratée) s'est installé dans un projet dévastateur qui pourrait laisser Paris, selon ses mots, « un champ de ruines ». Cela a donné lieu à 2 semaines d'audace et d'héroïsme incroyables.
Rares sont ceux qui se souviennent que la libération de Paris, après le jour J, n’était pas une priorité pour les Alliés qui devaient maintenir leur élan pour atteindre le Rhin. Ils contourneront Paris et la libéreront plus tard, après s'être solidement implantés. Dix semaines après le début de l'invasion, les Alliés étaient mal équipés et se débattaient à travers la France. La première semaine d'août 1944, Hitler chargea le général Dietrich von Choltitz de défendre Paris, d'écraser toute résistance ou de réduire la ville en ruines avant qu'elle ne puisse être reprise. Pour moi, à certains égards, tout cela semble étrangement opportun.
Mark Malois
La conférence de 45 ' de Guy Marty se prolongea, pour le même temps, d'interventions multiples.
Reportage photographique de Bruno Marty.
Légendes Pierre Fabre
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