Terre de l'homme

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Une époustouflante fin de semaine théâtrale

 

SAGELAT

 

 

 

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Cette citation apocryphe connue de tous est attribuée à Anntoine Lavoisier. C'est un constat dans la conservation des masses lors du changement d'état de la matière.

 

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Revivons "Douze jurés en colère", l'adaptation française de “Twelve Angry Men”, chef-d’œuvre de Reginald Rose de 1953,  francisée avec "Douze hommes en colère" *. 

* L’adaptation française de la pièce a été écrite par Attica Guedj et Stephan Meldegg.

 

La pièce "Douze jurés en colère", jouée à Sagelat, a été mise en scène par Antoine Braud qui, par ailleurs, interpréta le personnage odieux et détestable du juré n° 3.

 

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L'intime conviction, le fer de lance du prétoire sépare deux antagonistes. Le huitième juré, Pierre Castets, à gauche sur l'image, doit convaincre tous les autres personnages du jury qu'il y a doute, voire plus,  au bénéfice du jeune accusé qui ne risque que de s'assoir sur la chaise électrique. Antoine Braud, le juré n¨° 3, son plus solide contradicteur,  sera son plus coriace objecteur. 

 

Pendant près de 2 heures, le huitième juré mettra en relief les failles mineures et majeures de l'instruction, du réquisitoire… et même de la défense.

Tour à tour, les onze jurés qui voulaient envoyer l'accusé sur la chaise électrique se sont vus emportés par le doute.

Il fallait revisiter la pièce “Twelve Angry Men”, chef-d’œuvre de Reginald Rose, 1953,  francisé avec "Douze hommes en colère", quand le Maccarthysme, violent, cassant et haineux, faisait rage et où on ne donnait pas  cher de la vie de "présumés coupables". Sur scène, l'affrontement redoutable et terrible de Pierre Castets avec Antoine Braud, pour eux, fut bien difficile à jouer. Ils ont signé là un grand moment théâtral. On s'est, un peu, écarté d'une rigueur de prétoire avec le juré n° 7. Il voulait aller voir un grand match et donna d''excellentes saillies d'humour. On a pu noter l'observation du juré n° 9 qui vit qu'il ne s'agissait pas du bon couteau.

La jurée n° 1, présidente du jury, dut secouer sa partialité première pour donner place au doute et surprendre. Notons l'excellence de Chantal Février qui s'est surpassée pour être, tour à tour, bien calée dans le suivisme et, par la suite, bien acquise à la lucidité.

Cette pièce fut, tout d'abord,  un déversement d'a priori pour passer à la réflexion objective et sereine.

Tous les moments étaient et sont forts. Qu'il soit permis de souligner l'acte final, le renoncement, qu'Antoine Braud et Pierre Castets ont sublimé sous les applaudissements nourris. 

 

Tous les comédiens -et comédiennes- car, sur les bords de la Nauze, on aime la parité, ont été d'une grande classe et se sont pénétrés de leur rôle.

 

On entendit de brillants bravos tant le public fut conquis.

 

 

 

 

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L'huissier et les douze jurés : Joël Eymet, Françoise Malhache, Antoine Braud, Yann-Cyrille Martin,

Pierre Castets, Sandrine Delbos, Audrey Bourgès, Christelle Foutrin, Christian Bouyssou,

Maryse Bouyssou, Guylaine Carcelès, Chantal Février et Bruno Curat  

 

 

 

 

Le Théâtre de la Nauze a dédié cette pièce à la mémoire de Monique Chies, image ci-contre, comédienne de la troupe, qui nous a quittés, le 1er juillet 2023.

 

Andrée-Carrier-Teilhaud

 

Andrée Teilhaud qui, en 1961, porta le théâtre sagelacois sur les fonts baptismaux, est venue, ce 18 novembre, retracer six décennies d'odyssée artistique.

 

 

Monique Chies

 

P.F

 

 

Photos © Manon Desplain-Bossenmeyer



18/11/2024
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