Une plaque mémorielle dévoilée ce 11 novembre
PAYS de BELVÈS
CLIQUEZ SUR LES IMAGES
Léandro lors du dévoilement de la plaque honorant son quadrisaïeul.
Le Robert définit la terminologie d'une plaque comme étant une feuille d'une matière rigide, plate et peu épaisse. Plaque portant une inscription.
Nos villes, nos villages les plus humbles ont pris un soin attentif à écrire l'histoire avec des plaques. Belvès l'a fait avec beaucoup de délicatesse. Sans une plaque mémorielle, le nom de Barbe de la Moissie serait totalement oublié. Elle laissa, au XVIIème siècle, le souvenir d'une généreuse âme pieuse, mécène de l'hôpital, Après la Libération, Belvès s'empressa d'honorer les noms de Jacques Manchotte et de Michel Giffault, partisans abattus à Tuilières le 9 août 1944. La place de l'hôpital prit le nom de Maurice Biraben, maire, bien après son décès. Au n° 10 de la rue du Fort une plaque rappelle le nom de Georges Marty, chef de la Résistance. Plus récemment, Belvès donna une rue à Hélène Rispal, elle symbolisa la Résistance féminine, et une autre à Jean-François Roussely, brillant Belvésois de naissance et de cœur. Il gravit de bien hautes marches dans la vie citoyenne du pays. On notera qu'une plaque, dans la rue commerçante, rappelle aux jeunes générations le nom de Guy de la Nauve, auteur d'Anaïs Monribiot, son œuvre pittoresque et truculente. Une discrète et courte rue honore le nom d'Albert Vigié qui fut historien et maire.
Le nom de Lucien Fabre n'avait rien de très particulier pour justifier qu'à son lieu natal, on l'immortalise d'une plaque si ce n'est qu'il fut le premier Belvésois à prendre les commandes d'un aéronef lors de la Première Guerre mondiale.
Lors de cette petite cérémonie, présidée naturellement par Christian Léothier, maire, qui a spontanément soutenu l'idée d'honorer le nom du premier aviateur belvésois, on pouvait reconnaître, parmi les personnalités, Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale, J-Jacques Petit, premier maire-adjoint, Laurence Daubié, maire-adjointe, Sylvie Pinsat, conseillère municipale, le général Jean-Loup Chinouilh, le médecin-général Michel Labare, Serge Lacombe, pilote de l'aéroclub belvésois et d'autres personnes animant les forces vives de la localité.
En quelques mots, adroitement choisis, le maire dit que Lucien Fabre, de citoyen ordinaire, devint à cause de cette guerre, un citoyen hors du commun.
Le maire s'effaça ensuite pour donner la parole à Léandro qui rendit l'hommage familial.
Un moment mémoriel de tendre affection
Imaginons l'émotion et la fierté d'un collégien de 12 ans en charge d'honorer, devant une quarantaine de personnes, la mémoire de son quadrisaïeul.
Pour Lucienne, à gauche, ce fut une journée bien émouvante.
Lucien Fabre devint, certainement à cause de la guerre, un ardent pacifiste. Il eut l'immense peine de perdre Louis, son frère, sous-officier du contingent, qui s'effondra à Nomény en Lorraine, à 30 km de Nancy, seulement quelques jours après l'ouverture des hostilités de 1914. Il n'aurait certainement pas imaginé que le général qui, bien des années plus tard, devint le gouverneur militaire de la place de Metz, serait là, avec un médecin-général, au piédroit de sa demeure natale, venus honorer son passé militaire.
D'aucuns pensent -et affirment- que les jeunes générations n'ont cure du devoir de mémoire. Lucienne Fabre-Vitrac, très émue pour ce 11 novembre, a apprécié que quatre générations se soient retrouvées là, dans cette rampe du Terriol où Lucien Fabre vit le jour le 17 juin 1895.
La "pitchounette" de 2 ans, hélas ! Bruno ne l'a pas vue, n'a certainement pas su à quelle cérémonie, ses parents l'ont amenée mais, plus tard, quand elle aura grandi, elle aura sans doute une légitime fierté en disant "j'y étais".
Ce bucolique chemin est en impasse depuis l'arrivée du chemin de fer inauguré le 3 août 1863. Il aurait été le plus court chemin pédestre pour rejoindre la gare du cœur de ville. Malheureusement la passerelle qui devait concrétiser cet itinéraire court n'a jamais vu le jour.
Reportage photographique © de Bruno Marty
A découvrir aussi
- Cet ouvrage réunit par l'image les prouesses du génie civil et la richesse des sites naturels.
- "Terre en vert" vole au secours de nos amies les abeilles
- À Orliac, ce mercredi 6 novembre, l'heure n'était pas au dialogue.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 221 autres membres