À Orliac, ce mercredi 6 novembre, l'heure n'était pas au dialogue.
ORLIAC
Quand on se promène à Orliac, on se plaît à entendre le pépiement des oiseaux ou, à la belle saison, le chant des cigales. Le possible concert de tronçonneuses s'en prenant aux derniers reliefs sylvestres de feuillus de la forêt primaire du Bois de Salles, ne fut pas du tout du goût du comité d'accueil qui, au coin du bois, attendait les porteurs du projet éolien d'Orliac et des communes périphériques.
Parmi les maires présents, on pouvait remarquer, ceints de leur écharpe ou non, les édiles de Castels, de Carves, de Sainte Foy-de-Belvès, de Prats-du-Périgord ainsi qu'une élue de Lêches, commune de la Forêt du Landais.
D'aucuns, venus là en observateurs d'entités externes au bassin de vie du Val de Beuze, pensaient entendre deux sons de cloche. Il n'y en eut qu'un.
Il y a 4 ans, une réunion de la même veine eut lieu à Mazeyrolles. Elle fut beaucoup moins abrupte. Voir sortir côté cour pour revenir côté jardin fut, peut-être, le fer de lance de cette vive fin de non- recevoir de ce mercredi 6 novembre ; mais, franchement, l'hospitalité forestière n'était pas au rendez-vous. Certains le regrettaient.
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Bruno Lallier, l'actuel maire de la commune voisine de Doissat, reçut à la mairie d'Orliac la presse pour esquisser les lignes du vigoureux rejet des forces vives venues là pour manifester une hostilité sans concession à l'arrivée d'un consistant parc éolien dans ces ultimes carrés de la forêt primaire. Autour du premier magistrat doissacois, on pouvait remarquer les maires de Marnac et de Campagnac.
Ils n'ont pas pu en placer une.
Le représentant d'Iberdrola tenta bien de proposer une partie de présentation, d'environ 45', qui aurait été suivie d'un échange avec les personnes présentes, favorables ou hostiles au projet. Spontanément, ce furent les chahuts et les mouvements d'humeur qui, à chaque parole prononcée, vinrent en écho. Au bout de quelques minutes, voyant qu'il n'aurait aucun moyen de s'exprimer, il déclara la réunion terminée.
Ils n'ont pas pu placer un seul mot.
Ces dames, non plus.
L'orateur de gauche n'a pas davantage pu s'exprimer.
Le vent du jour, franchement, n'allait pas dans le sens des éoliennes.
Le premier intervenant fit part de son courroux.
Hostiles au projet, aux profiteurs de cette source d'énergie, mais apôtres de la biodiversité.
Ce mercredi ne fut pas, loin s'en faut, une porte ouverte au dialogue entre les proposants des éoliennes et les forces vives qui n'en veulent pas.
Il paraît, peut-être, permis de penser qu'il aurait été préférable de s'écouter et d'échanger, même si l'hypothèse de saccager l'environnement de ce Val de Beuze n'est absolument pas négociable pour ses opposants.
Texte et photos © Pierre Fabre
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