Terre de l'homme

Terre de l'homme

Soyons fiers de nos hôpitaux

 

 

Photo

 

 

 

J'ai reçu, tant sur ce blog "Terre de l'homme" que sur Face Book, de nombreux messages de sympathie émanant d'amis et connaissances, que je remercie tous vivement.

 

Hier, 10 avril, je suis revenu au CHU de Périgueux. Le chirurgien m'a libéré du harnachement qui, depuis un mois, m'a placé dans une situation d'effacement de la vie printanière.

Que dire de cet épisode, franchement douloureux, tant sur le plan physique que psychologique, si ce n'est que l'on ne peut que se réjouir et fier d'être dans un pays merveilleux où la chaîne qui relie les patients en souffrance aux thérapeutes, est un bien appréciable lien sociétal.

 

Encore une fois, merci à toutes et à tous !

 

 

Il a réalisé son rêve d'un hôpital moderne" : Périgueux rend hommage à l'un  des fondateurs de son hôpital - ici

 

Je profite de ce passage printanier pour dire à celles et ceux qui, dans quelques jours, vont se retrouver, que je compte bien avoir le plaisir de bavarder avec eux.

 

Vendredi 25 avril, à l'ancien collège-lycée de Belvès, de nombreux anciens de ce lieu vénérable coiffant les remparts de cet éperon belvésois, vont se rencontrer pour une journée informelle de transition dans ce "sanctuaire" éducatif qui supplanta, lors de la renaissance de la IVéme République, l'ancienne E.P.S. d'avant- guerre au collège-lycée qui se cherchait un nom. Implicitement, en précurseurs, "on" lui donna le nom de Paul Crampel.

Dans ces vieux murs, certains profils en dignes relayeurs de personnages d'exception, tels Michel Carcenac, résistant de la première heure, de Lucien Dutard, un autre résistant notoire, des reliefs bessédois, ancien normalien, instituteur de la ruralité profonde qui porta la voix de son bassin de vie lors de l'Assemblée nationale constituante de 1945, puis, à trois reprises sous la Vème République, au Palais Bourbon, se sont révélés, filant vers des missions où l'on a su remarquer des médecins promouvant leur modeste origine, un grand commis de l'état, un magistrat qui intervint dans les prétoires es qualités de défenseur de la société, une "bardée" d'enseignants, des piliers d'entreprise et, aussi, de multiples anonymes qui, néanmoins, sont fiers d'être passés dans ces vieux murs.

 

Ce vendredi 25 avril, à 10h30, à l'ancien lycée de Belvès, sera certainement un émouvant moment d'échanges et de retrouvailles.

 

 

Pierre Fabre


11/04/2025
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Concerts à Belvès et au Buisson

 

 

 

Concert, le 19 avril à 18 heures, à Belvès, à la mairie, suivi du dîner en présence et en l’honneur des musiciens, à 20h, à l’hôtel Le Boudoir, rue Manchotte  à Belvès, avec au menu :
 
-Salade de gésiers, lardons fumés et tomate.
-Sauté de poulet au citron, gingembre et câpres, purée de céleri.
-Profiterole au chocolat, glace Manouvrier
 
 
Et, le lendemain, au Buisson de Cadouin, à 17h, à la salle du P.A. C. :
Deux programmes totalement différents en synergie des deux communes. 
Il s’agit d’un trio, piano, violon et violoncelle. Ils sont, actuellement, en  tournée en Italie.. 

 

 

 


06/04/2025
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Le naufrage du paquebot Afrique par Françoise Maraval

En approfondissant mes recherches dans le but de constituer un « livre de généalogie » concernant ma famille, je suis « tombée » sur un évènement important qui s’est produit au début du siècle dernier :

 

Le naufrage du paquebot Afrique

 

 

 

Carte postale représentant le paquebot Afrique en 1910

 

Le vendredi 9 janvier 1920, le paquebot Afrique entreprend son 58ème voyage après cinq semaines d’importants travaux d’entretien. Il quitte le quai des Chartrons, à Bordeaux, pour rejoindre Dakar et les comptoirs coloniaux en Afrique.

Ce jour-là, le paquebot coule au plateau de Rochebonne, à 42 km des Sables-d’Olonne, en Vendée. À son bord, 599 personnes dont 563 périrent.

Cet accident peu connu, constitue la plus grande catastrophe maritime française.

 

L’Afrique était un paquebot mixte, c’est-à-dire destiné à transporter des passagers et de la marchandise. Il pouvait transporter 79 passagers en première classe, 68 en seconde et 80 en troisième classe, plus quelques passagers d’entrepont, évidemment les plus pauvres.

Deux types de cabines étaient proposés en première classe : les cabines de luxe et les cabines de demi-luxe.

 

Sa ligne de croisière était l’axe Bordeaux-Dakar-Tenerife, mais il accostait, également, sur de nombreux ports d’Afrique-Occidentale française pour y acheminer sa marchandise.

 

282 passagers sont dénombrés pour ce voyage, entassés dans des cabines prévues pour 224. L’équipage, quant à lui, se compose de 135 hommes dont trois mousses et l’on compte 192 soldats, essentiellement tirailleurs sénégalais, rentrant chez eux.

 

Mon parent fait partie des membres de l’équipage, il avait 20 ans et il était soutier. Il est l’un des arrière-petits-fils de Joseph Murat et de Jeanne Génestal, de Sagelat, ancien propriétaire de la ferme devenue presbytère.

Il s ‘appelait Étienne Roger Déchamp.

 

Pour tous ces passagers, le déplacement est une nécessité. En font partie une vingtaine de missionnaires, des militaires, des fonctionnaires de l’administration coloniale, des commerçants, des entrepreneurs ayant investi en Afrique mais, aussi, des épouses et des enfants rejoignant les maris.

 

Quant à sa cargaison, l’Afrique transportait cinq cents tonnes de diverses marchandises, en grande partie des colis postaux, des produits manufacturés, du champagne…

On raconte même que le coffre de bord aurait contenu 20 millions de francs en billets, pour différentes compagnies auxiliaires et on dit, également, que Monseigneur Jalabert, 61 ans, avait apporté de l’or confié par le pape, destiné à faire construire une cathédrale à Dakar.

 

 

 

Mgr Jalabert entouré de missionnaires

 

Mais que s’est-il passé ?

 

Le bateau quitte Bordeaux, le 9 janvier 1920, à destination de Dakar.

Dès le lendemain, de l’eau s’engouffre dans la cale de la chaufferie sans que l’on puisse déterminer l’endroit de la fissure. On active les pompes mais personne ne prend la mesure de l’importance de la voie d’eau.

 

Pendant la nuit, le bateau tangue du fait d’une forte houle et la crasse accumulée dans la chaufferie et qui n’avait pas été évacuée pour ne pas incommoder les passagers, se renverse sur le sol et bouche les pompes d’évacuation.

 

Mon parent se trouve là, dans la chaufferie.

 

Le commandant Antoine Le Dü, face aux difficultés des hommes pour pomper l’eau à la main, décide alors de regagner La Rochelle, mais la manœuvre du bateau est de plus en plus difficile avec la mer très agitée.

 

 

 

 

Le commandant Antoine Le Dü

42 ans

mort à son poste

 

 

 

 

Par télégraphe, on demande de l’aide mais les deux remorqueurs envoyés ne peuvent pas s’approcher de l’Afrique. Certaines vagues atteignent 14 mètres et rendent impossible le sauvetage en mer.

 

Le commandant Le Dü ordonne l’évacuation, et sort les canots de sauvetage. Mais, les passagers, effrayés par la hauteur des vagues, ne veulent pas se lancer et décident de rester à bord, se sentant plus en sécurité.

Dans la nuit du 12 au 13 janvier, un bateau servant de phare cogne la coque de l’Afrique, scellant le destin des passagers. Le bateau sombre rapidement sur le plateau de Rochebonne, à 42 km de la côte vendéenne.

 

 

 

 

Tentative de sauvetage des naufragés par le paquebot Ceylan

Collection Daniel Duhand

 

À son bord, près de 600 personnes : environ 130 membres d’équipage, pas loin de 300 civils, et un peu moins de 200 tirailleurs dits Sénégalais, mais en vérité issus de toute l’Afrique de l’Ouest.

 

Seuls, ceux qui ont pu monter dans la baleinière n°5, sont saufs, soit 12 membres d’équipage plus le seul civil survivant, Jean Georges Métayer, ainsi que les 23 personnes ayant été repêchées par le remorqueur appelé en rescousse, le Ceylan, dont 9 hommes d’une baleinière et 13 Sénégalais sur un radeau.

 

Pendant plusieurs jours, voire semaines, des cadavres se sont échoués sur les côtes vendéennes. La plupart des naufragés sont, aujourd’hui, enterrés sur l’île de Ré.

 

 

 

Épave du paquebot Afrique — Roland Caiveau-mémoires de L’Afrique

 

 

Mon parent, Étienne Roger Déchamp, a-t-il été rejeté par la mer ou est-il resté dans la chaufferie ? Nous ne savons pas.

 

 

Bien qu’ayant été oublié par la mémoire collective, le naufrage du paquebot Afrique reste bien documenté, malgré la somme de travail qui reste à faire. À l’été 2021, les trois quarts des passagers européens du bateau (300 sur 400) ont pu être identifiés et vous pouvez retrouver leur généalogie sur l’arbre collectif de Généanet.

 

 

Françoise Maraval

 

 

Extrait de Généanet : mon parent Étienne Roger Déchamp, soutier du paquebot Afrique.

 


05/04/2025
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Un camouflet en direct par Jacques Lannaud

 

Trump

 

 

                                                                           Photo Sipa/UPI

 

L’évènement de la rencontre préparée dans un climat d’incertitudes et de divergences, se faisait rassurant et la volonté d’aboutir à un accord in extremis, semblait se dessiner : la rencontre serait télévisée et l’on pouvait penser que c’était là, une manière de démontrer qu’on savait, encore, trouver les solutions à un litige qui pouvait prendre des dimensions imprévues et déséquilibrer la solidarité et la solidité de l’alliance de pays démocratiques. Le fait que tout devait se jouer en direct devant les caméras du monde entier et non à huis-clos, chose habituelle pour de tels évènements impliquant de nombreux acteurs, laissait présager qu’il y avait possibilité d’apaisement mais c’était mal connaître les traquenards que pouvait imaginer une équipe avec à sa tête, un « autocrate » que venait de renforcer sa victoire dans les urnes.

Comment imaginer, en effet, que dans cette soirée du 28 février 2025, le monde assisterait à pareille tragédie, à la mise à mort d’un héros de la démocratie, au basculement de l’ordre mondial existant depuis la fin de la IIe Guerre mondiale dont l’Amérique assurait le leadership, cette alliance qui avait résisté à « la guerre froide », au rideau de fer, à la crise des fusées à Cuba, au blocus de Berlin que le jeune et brillant président Kennedy avait résolu avec détermination, protégeant ainsi le monde d’une guerre apocalyptique.

Devant des téléspectateurs ébahis, n’en croyant pas leurs yeux, un drame inédit, jamais vu, auparavant, dans ce Bureau Ovale de la Maison Blanche à Washington, remettait en question tout un édifice politique, toute une alliance qui avait maintenu la démocratie, les libertés face à un empire redoutable dont les maîtres-mots sont soumission, élimination des oppositions, domination…

Tous les ressorts de la dialectique étaient utilisés pour démontrer la futilité, l’incapacité de ce petit dirigeant impuissant, dépendant totalement du bon vouloir de ses interlocuteurs américains qui faisaient l’effort de le recevoir pour tenter de résoudre une affaire, somme toute à portée de main, à condition de ne pas s’entêter, de s’en remettre (pieds et mains liés) à ceux qui avaient pour mission d’en finir avec une guerre aussi meurtrière et destructrice.

Et, le donneur de leçons de s’écrier : « J’ai arrêté beaucoup de guerres ( ?) ; et, les gens vous diront que j’ai arrêté des guerres dont personne n’a entendu parler. J’ai arrêté des guerres avant qu’elles ne débutent » et de poursuivre, en regrettant « l’énorme haine » contre Poutine qui lui compliquait la tâche et le vice-président d’ajouter : « Il est irrespectueux pour le président et le peuple américain de venir dans le bureau Ovale pour essayer de plaider cette question d’un cessez-le-feu alors que l’administration américaine essaye d’empêcher la destruction de votre pays. Vous n’avez pas les cartes en main…Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale. Et, ce que vous faites est très irrespectueux pour ce pays .

Pour conclure, Trump déclare : « Soit vous concluez un accord, soit nous nous retirons et si nous nous retirons, vous devrez combattre jusqu’au bout. Je ne pense pas que ce sera joli. »

La violence, l’agressivité, un président ukrainien aux abois, tentant de résister mais dont on devinait le désarroi, l’égarement, comment une telle scène pouvait se dérouler dans ce bureau Ovale où s’étaient succédé des présidents des Etats-Unis qui avaient mis toute leur intelligence, leur courage, à défendre les valeurs démocratiques du monde libre. Loin des habituelles réunions feutrées entre diplomates au langage châtié, on se retrouvait dans les plaines du Far-West.

Spectacle d’un homme seul, digne, que l’on voulait déstabiliser, fragiliser, humilier…car il ne représentait rien, devait se plier à la paix qu’on lui proposait, seule voie possible. A cet homme qui accusait le coup, on reprochait sa tenue vestimentaire désinvolte, son entêtement à ne pas voir les réalités, de  résister et de ne  pas se plier et de ne pas accepter toutes les concessions nécessaires à l’accord sur les terres rares, de ne pas faciliter les pourparlers de paix par des concessions territoriales car il était impossible pour ses interlocuteurs de reconquérir les territoires occupés par l’adversaire.

Pour finir, Trump conclut : « Ça va faire de la grande télévision ».

Le vrai visage de cette administration est apparu au grand jour, brutale et sidérante par ses méthodes d’intimidation, sa précipitation maladroite et dangereuse d’arriver à un accord avec un autocrate, voire un tyran aux méthodes expéditives et laissant entrevoir des perspectives prometteuses avec le maître de cet empire.

L’Europe, plus que jamais, va devoir se ressaisir car les relations internationales prennent un tour dangereux et imprévisible. Face aux bouleversements qui se dessinent, les défis doivent être relevés sinon ces puissances se partageront le gâteau si nous restons toujours indécis.

 

Jacques Lannaud

 

 


02/04/2025
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Claudine Grenier remercie

MONPLAISANT

 

 

 

 

 

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L'adieu. Photo P.F Paoli

 

 

 

Claudine Grenier et celles et ceux qui l'ont soutenue lors de la fin de vie de Bernard, son époux, remercient  toutes celles et tous ceux qui ont pris part à la douloureuse épreuve.

 

Claudine remercie chaleureusement les élus monplaisanais, les soignants, les voisins, connaissances et amis, le bureau démissionnaire de l'ANACR et les sous-officiers de la Gendarmerie qui ont honoré de leur présence l'adieu suivant la cérémonie.

 

Les cendres de Bernard, dans quelques jours, vont  aller dans la sépulture familiale, dans les Alpes Mancelles.


31/03/2025
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