Terre de l'homme

PAYS de BELVÈS

Tout le lectorat de Gilbert Cesbron a trouvé superbe la métaphore du titre du roman " Chiens perdus sans collier ". Le romancier abordait là, l'enfance dure et dramatique d'enfants confiés à l'assistance publique.

Chiens perdus sans collier est un roman de Gilbert Cesbron, paru en 1954 aux éditions Robert Laffont, puis en poche aux éditions J'ai lu, en 1970 et dans une édition bibliophilique illustrée par Nathalie Chabrier, aux éditions Édito-service, en 1976.

L'auteur évoque dans son récit, de manière émouvante, le sort d'enfants qui commettent des délits et qui, issus de milieux sociaux défavorisés, sont aidés par un juge des enfants et les personnels d'une maison d'accueil, dévoués corps et âme à leur métier.

Au cinéma, Chiens perdus sans collier, sorti en 1955, fut réalisé par Jean Delannoy, avec Jean Gabin, Robert Dalban et Jean-Jacques Delbo.

Dans ce film, Gabin apparut, comme toujours, sous les traits d'un comédien d'exception.

Là, il ne s'agit pas d'une métaphore mais, bel et bien, d'un abandon total et odieux.

L'un des sacrifiés est plus hardi que l'autre. Celui de droite cherche à se blottir dans la manche de son découvreur. On percevait son implicite pathétique message " Ne m'abandonne pas ".

Hier, vers 10h30, deux jeunes hommes se sont rendus à la gare, l'un prenait le TER pour Agen et l'autre l'accompagnait jusqu'à la gare.

Dans la cour, Fabrice, le sympathique premier maire-adjoint de Grives, venait déposer une voyageuse et attendait le TER.

Les deux jeunes seniors sont allés vers eux et leur ont demandé s'ils avaient croisé ou vu quelqu'un s'attardant à la gare avant leur arrivée.

Dans la négative, ces jeunes seniors bouleversés leur ont fait part de leur découverte. Sous l'abri des voyageurs, ils ont trouvé deux jeunes chatons abandonnés par une main, ou des mains, inconnue(s).

Très touché, Fabrice, prêt à craquer, se voyait bien en adopter un pour faire plaisir à sa petite-fille.

Ces innocentes créatures avaient tout pour émouvoir les découvreurs d'une profonde sensibilité.

Si Fabrice ne peut concrétiser une adoption, ils ont décidé de les conduire chez la vétérinaire.

Si quelqu'un veut éviter à ces adorables chatons une fin que, certes, ils ne méritent pas, précipitez-vous au cabinet de Karine.

Pierre Fabre