Terre de l'homme

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Devoir de mémoire. Il y a 80 ans, les partisans du maréchal félon assassinaient.

VEYRINES-de-DOMME

 

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Canadier

 

Au centre de l'image, à gauche de Pascal Delpech, maire de Veyrines, on pouvait reconnaître J-François Laravoine, maire d'Allas-les-Mines, Lilian Gillet, maire de Saint Laurent, Daniel Roblès, maire de Vézac, J-Pierre André, maire de Cladech, Claude Hélion, ANACR du Val de Nauze, Sébastien Peytavie, député, Sébastien Fongauffier, maire de Grives, Maryse Durand, maire de Sainte Foy, Germinal Peiro, président du conseil départemental et Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale.

Photo © Terre de l'homme

 

 

Il y avait, cette année, 80 ans obligent, plus de personnes présentes pour ce rassemblement commémoratif. Certains élus sont venus là pour la première fois. Parmi les personnes présentes, on rencontrait Francis Vierge, ancien maire de Veyrines. Il s'appliqua pendant ses mandatures, comme ses prédécesseurs, à donner à ce devoir de mémoire toute sa résonance et il s'impliqua fortement pour la conservation de ce lieu de recueillement de la Raze, à quelques hectomètres du Canadier. Anita Praud, major de la communauté de brigades, représenta l'autorité militaire.

 

José Santos-Dusser, passeur de mémoire, fils de républicain espagnol, homme de plume, de  l'Académie des Lettres et des Arts du Périgord, toujours fidèle à ce devoir de mémoire, de même que Serge Valbuena, venu de Peyzac-le-Moustier, tout comme Daniel Roblès, maire de Vézac, donnèrent à cette cérémonie la touche de ces "conservateurs" de la réminiscence républicaine d'Espagne.

Ce 16 mars, Veyrines ne manqua pas à cette traditionnelle cérémonie qui rappelle que dans ces collines, quatre jeunes républicains espagnols ont perdu leur jeune vie, lâchement défaits par une honteuse complicité d'adeptes de la collaboration menée par un sinistre capitaine maréchaliste qui, pour sa forfaiture, devint le colonel Jean.

Au pied du mémorial de la Raze, tour à tour, Claude Hélion, pour l'ANACR, Pascal Delpech, en qualité de maître de céans, et Germinal Peiro ont pris la parole pour saluer ces valeureux qui, pour la liberté, ont perdu la vie là, à la ferme du Canadier assiégée le 16 mars 1944. Un de ces malheureux a survécu quelques heures, juste assez pour être confié à Limoges, aux mains terriblement sadiques de la Gestapo.

 

Ce 16 mars, il y avait tout juste 80 ans que les bruits des armes félonnes, d'une écrasante supériorité en nombre, et ceux des travailleurs de la M.O.I. se sont tus.

Dans ces reliefs veyrinois, l'âme de Ralph Finkler, décédé le 6 février 2021, unique survivant de l'indigne assaut des maréchalistes, couvrait l'émotion toujours palpable lors du Chant des partisans puis de l'Hymne de Riego, hymne de la République d'Espagne.  

 

En marge du vin d'honneur offert par Pascal Delpech et ses concitoyens, José Santos-Dusser s'entretint avec le premier magistrat veyrinois pour lui dire combien il regrette que la sépulture des partisans espagnols, superbement réhabilitée en 2014, lors de la dernière mandature de Francis Vierge, son prédécesseur, ait autant souffert des affres du temps. On cherchera à trouver, dans le civisme du bénévolat, une forme de réactivité pour faire face à cette dégradation.

 

Pierre Fabre

 

 



17/03/2024
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