Foncaude, portail sioracois du Périgord noir
SIORAC-en-PÉRIGORD
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Depuis que les lave-linge ont pris place dans tous les foyers, y compris les plus modestes, les lavoirs de villages, a fortiori de hameaux, sont devenus obsolètes. Fallait-il, pour autant, les délaisser, voire les détruire, parce que leur présence n'est plus recherchée pour les travaux domestiques. En général, les élus n'aiment pas voir disparaître ces legs ancestraux qui, à l'époque où ils ont été créés, sont devenus des outils d'hygiène domestique. N'oublions pas que dans les hameaux les plus isolés, il fallait parfois parcourir des distances importantes pour les atteindre ; car, pour leurs implants, il était nécessaire et primordial d'avoir de l'eau vive pour les rendre utiles, utilisables, pratiques et salubres.
La niche sourcière de Foncaude. Photo © Bruno Marty.
À Siorac, le lavoir de Foncaude, point de départ du ru de même nom, a perdu sa fonctionnalité vers la fin du siècle dernier. Son entretien minimum entaillait peu le budget municipal. Il a permis de le conserver en bon état.
Rémy Bruneteau, président du Petit patrimoine sioracois, avec ses "compères" et complices et amis de travaux de sauvegarde de ces liens de nos aïeux*, quand ils ont connu la possibilité de préhension du budget participatif, initiative citoyenne mue par le conseil départemental, ont présenté un thème d'enrichissement patrimonial. Il fut hissé, par les citoyens, sur la plus haute marche. La valorisation du lavoir de Foncaude concrétisa alors la belle vitrine occidentale de Siorac.
* Paulo Barret, Alain Uro, Alain Chevrier et Jean-Louis Darnige ont été les "jambes" de ces travaux. Rémy cumule les prérogatives de maître d'œuvre et de maître d'ouvrage. Monique Martinet, Sandrine Bruneteau et Jasmine Chevrier, élues municipales, en étaient "la tête". Bien entendu, elles ne restent pas inactives dans l'accompagnement de ces actions citoyennes.
La cérémonie va bientôt commencer.
Germinal Peiro, président du Conseil départemental de la Dordogne, a souligné le rôle du budget participatif qui, pour l'heure, va marquer une pause.
Rémy a fait le point sur les avancées patrimoniales... dont celle de Foncaude.
Didier Roques, maire de Siorac, a chaleureusement loué le bénévolat qui, à Siorac, n'est pas un vain mot et il a remercié Françoise et Jean-Pierre pour l'apport de la haie de lavande.
Avec un point d'humour, Germinal, en occitan, parla de la température de l'eau. Didier précisa que celle-ci ne dépasse jamais 23°.
Cette eau limpide et transparente sourd de terre en bordure du lavoir. Elle se révèle être un micro bassin de vies plurielles, poissons, écrevisses. Elle est équilibrée d'une flore aquatique.
Patricia Lafon-Gauthier, conseillère départementale, se prépare à rompre le ruban.
Le ruban est coupé.
La "vitrine" est dévoilée. Les artisans qui ont élaboré le panneau sont de part et d'autre du panneau.
La plantation d'un arbre, geste écologique et libertaire, bien antérieure à notre grande Révolution, a toujours été symbolique. Contrairement aux Mais, tradition multi-séculaire qui sacrifie des arbres, car, hélas, dans trop peu de localités, on plante de jeunes arbres pour marquer ces moments festifs, la plantation est tout le contraire d'un sacrifice.
Alain et Rémy ont bien travaillé.
Photos © Bruno Marty
Texte d'introduction et légendes Pierre Fabre
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