Le premier natif de Belvès qui a pris les commandes d'un aéronef
L'invention du premier avion motorisé et contrôlée, revient aux frères Orville et Wilbur Wright. Leur "Flyer I", un biplan où le pilote est allongé sur le ventre, a réussi son premier vol, le 17 décembre 1903 à Kitty Hawk, en Caroline du Nord aux Etats-Unis.
Il paraît permis de penser que ces génies de l'aéronautique ne pensaient pas qu'au cours du siècle, ces oiseaux du ciel allaient être, tour à tour, de brillants et paisibles messagers ou des vecteurs terrifiants lors des conflits.
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, en traversant la Manche, entra dans l'histoire. Seulement 5 ans et 8 jours plus tard, la rencontre fatale du sous-lieutenant Albert Meyer et du caporal Jules-André Peugeot, à Joncherey, fit les premiers morts de ce terrible affrontement.
Face à la menace de guerre, le gouvernement français mobilise ses troupes mais pour éviter toute provocation, leur enjoint de rester à 10 km de la frontière. Le août 1914 au matin, le caporal Jules-André Peugeot et quatre de ses hommes sont en mission de surveillance et arrivent à la maison des Docourt. Le couple vit ici avec ses deux fils, leur fille Adrienne Nicole et sa petite Fernande sont aussi présentes. Ils prennent une collation quand la fille du propriétaire, partie chercher de l'eau, revient effrayée en criant « Les Prussiens ! Voilà les Prussiens ! » Il s'agit d'un détachement de reconnaissance allemand de huit hommes du 5ème régiment de chasseurs à cheval de Mulhouse, commandé par le lieutenant Albert Mayer, 22 ans, qui progresse vers Joncherey en venant de Faverois après avoir violé la frontière française. Mulhouse , depuis le Désastre de Sedan, était alors sous l'autorité germanique. |
Du feu dans le ciel : Les aviateurs durant la Première Guerre mondiale. René Fonck, le Baron von Richthofen, Roland Garros, James McCudden, Georges Guynemer, Willy Coppens, Charles Nungesser, Ahmet Ali Çelikten,… Tous ces noms rappellent que les combats de la guerre 14-18 se sont également déroulés là-haut dans le ciel ...
Ces noms sont tous, certes, prestigieux mais il y avait dans les airs des centaines d'anonymes. Beaucoup, certainement, auraient préféré ne pas être promus chevaliers du ciel et continuer à vaquer dans leurs champs, leurs ateliers, leurs usines ou leurs bureaux. L'histoire en a décidé autrement. Ils ont vacillé dans le domaine de l'oubli... c'est l'objet du billet de ce jour.
Qui fut-il ?
Ce soldat naquit à Belvès le 16 juin 1895. Comme tant d'autres jeunes de son âge, il fut appelé après le 2 août 1914 quand certains de nos ancêtres partaient, la fleur au fusil, pour que l'Alsace et la Lorraine redeviennent françaises.
Nous devrions, sur ce blog, reparler de lui autour de ce 11 novembre ou pour le 16 juin prochain, date qui correspond au 130ème anniversaire de sa naissance.
Ce personnage, pour le moins d'exception, perdit son frère Louis tombé sur le front en septembre 1914. Rappelons que la guerre démarra le 2 août. |
Pour les Belvésois d'aujourd'hui, même pour les plus âgés, le personnage ci-dessus ne peut laisser aucun souvenir car il quitta la rampe du Terriol, son lieu de naissance, avant l'ouverture des hostilités de la Première Guerre mondiale.
C'est, néanmoins, le premier Belvésois qui, lors de la Première Guerre mondiale, prit les commandes d'un aéronef. Christian Léothier, le maire de Belvès, souhaite et pense honorer la mémoire de cet enfant de Belvès qui quitta l'école, en 1907, tout de suite après avoir obtenu son certificat d'études primaires élémentaires, pour se lancer dans la vie active comme coiffeur.
Si, pour ce 11 novembre 2024, l'accord de principe prend forme, nous devrions rappeler l'itinérance de cet humble Belvésois qui prit les airs dans les conditions que l'on ne peut imaginer. Cet aviateur "circonstanciel" a eu la chance de pouvoir échapper aux tirs des hommes du Kaiser. Il décéda à Bergerac, le 4 octobre 1964.
Au pied de son appareil
Son nom vous sera dévoilé, début novembre.
N'hésitez pas à commenter dans la fenêtre ad hoc de cette page.
Pierre Fabre
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