Terre de l'homme

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François Augiéras entre au musée national de la préhistoire des Eyzies

 

Tableau Augiéras

 

 

                                             Falaise au crépuscule  de François Augiéras

            circa 1957 - huile sur bois - collection Paul et Annie Placet - Photographie Andréa Polato

 

 

Terre de l'homme a déjà eu l'occasion, en février dernier,  de vous parler du peintre et écrivain François Augiéras et de le faire découvrir  à certains d'entre vous qui nous ont fait part de l'émotion provoquée par la lecture d'une oeuvre puissante, sauvage et profondément ancrée dans la nature qu'il vénère, loin d'une civilisation à ses yeux dégradée.

 

 

F Augiéras

 

 

 

                                                              François Augiéras

 

Les habitants des Eyzies n'ont qu' à lever les yeux vers les falaises où se niche la modeste habitation qui fut la sienne, lors de ses séjours périgourdins, pour se remémorer cet artiste singulier.

 

 

maison-sous-les-rochers

 

 

                                   La maison de François Augiéras aux Eyzies

 

François Augiéras est mort le 13 décembre 1971, à l'âge de seulement 46 ans, miné par la malnutrition, les épreuves et la maladie. Heureusement, ses amis dont notamment l'instituteur des Eyzies, Paul Placet, ont oeuvré pour que sa mémoire ne s'éteigne pas.

Pour le cinquantième anniversaire de sa mort, le musée de la préhistoire des Eyzies, en partenariat avec l’Office de la Culture de Domme, a souhaité lui rendre hommage avec une exposition de son oeuvre picturale.

 

Depuis plus de 10 ans, le Musée national de Préhistoire propose régulièrement des rencontres entre création contemporaine et Préhistoire. L’exposition Regards croisés : François Augiéras, Les rives primitives, bien que mettant en lumière un artiste disparu, entre dans cette perspective car cette rencontre est intrinsèque de l’œuvre de ce peintre, écrivain, poète.

La présentation de l’œuvre peinte au Musée national de Préhistoire permet un rassemblement inédit de peintures sauvées de l’oubli et favorise des regards croisés avec la Préhistoire, aussi étonnants que nécessaires. La modernité affirmée de son primitivisme qu’il pousse à ses paroxysmes, l’amènera à mêler œuvre et vie par la circulation cohérente entre peinture, écriture et aventure. Invoquant « une magie de l’art », les conséquences artistiques et spirituelles de sa trajectoire à nulle autre pareille, sont considérables : ce sont celles - présentes et vivantes - qu’il a cru rencontrer dans les grottes, le long des falaises ou des rives primitives des Beunes, Vézère, Dordogne… (dossier de presse de l'exposition).

 

 

Abdala

 

                                                Abdallah par François Augiéras

circa 1960 - huile sur bois - collection Paul et Annie Placet - Crédit photographique : Pauline Rolland, MNP, MC

 

Ecoutons ce que le peintre José Corréa qui fut son ami, dit de François Augiéras :

Il voulait toujours être ailleurs. Dans les grottes de la Madeleine, il rêvait du grand désert. A El Goléa, il préparait déjà son sac pour le Mont Athos. Mais toujours le Périgord entre deux départs.

Qui peut être certain d'avoir rencontré François Augiéras ?

Quelques jeunes mendiants arabes dans les rues d'Alger ? Les moines de l'Athos ? Les derniers Bédouins ?

Ceux avec qui il a partagé cette tenace solitude. La partager comme on partage un morceau de pain dur. Et aussi un peu de lumière.

 

"Périgueux à fleur d'âme" par Michel Testut et José Corréa (édition La Lauze - 2000)

 

 

 

barque dans le désert

 

 

                                                  Barque dans le désert de François Augiéras

circa 1961-1962 - huile sur bois- collection Paul et Annie Placet - Crédit photographique : Pauline Rolland, MNP, MC

 

 

EXPOSITION TEMPORAIRE DU 15 DÉCEMBRE 2021 AU 28 MARS 2022

Pour plus d'infos sur l'exposition, cliquez sur le lien suivant :                                   musée national de préhistoire

Le commissariat de l'exposition est assuré par Inna Maaimura, artiste plasticien.

 

Terre de l'homme vous incite vivement à voir cette exposition qui propose également de nombreuses activités (ateliers, tables rondes, projections..).

 

Et pour les habitants des Eyzies, qui reconnaîtront peut-être leurs camarades,  voici une photo de la classe de Paul Placet vers 1954 :

 

 

photo de classe P Placet

 

 

La classe de Paul Placet, ami de François Augiéras, instituteur aux Eyzies dans les années 1950,

Paul Placet à l'extrémité droite .

Ma tante Francine, soeur de Robert et de Pierre Merlhiot, 4ème à partir de la droite, rang du milieu

 

Catherine Merlhiot 

 

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Demain : Molière naquit, il y a 4 siècles, aujourd'hui.

Après-demain : Ce samedi 15 janvier fut son dernier périple. L'heure de la retraite a sonné.



14/01/2022
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