Terre de l'homme

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Gibiat fut un Carvésois d'exception

 

 

PAYS de BELVÈS

 

 

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J-J Despont

 

Jean-Jacques Despont consacra une heure de rassemblement de notes pour parler, avec quelques discrètes saillies d'humour, de la vie du personnage d'Eugène Gibiat. Photo © Pierre Fabre

 

 

Jean-Jacques Despont, président de la Société des Amis de Sarlat et du Périgord Noir, ce samedi 12 juillet, dans la salle d'honneur de la mairie, pendant une heure, est revenu sur le personnage d'exception que fut Eugène Gibiat.

En préliminaire, le conférencier situa la naissance de l'homme d'affaires dans le riche manoir de Cantegrel, demeure bourgeoise du XVIIIème siècle, de Carvès. Jusqu'au XXème siècle, cette modeste commune rurale qui, aujourd'hui, tant par l'usage que par décision municipale, a perdu sa construction lexicographique se bouclant par les lettres finales prononcées. Le patronyme Carvès, lui, garde sa forme et sa sonorité des siècles antérieurs.

 

Né, juste lors de la chute du Premier Empire, le 10 avril 1815, ce personnage appartenait à  une famille nombreuse de la petite bourgeoisie.

Gibiat, après ses études commencées à Grenoble et achevées à Nantes, s'est lancé dans une entreprise de messageries. Ses activités ont été diverses et plurielles. Notons qu'il fut maître des forges aux Eyzies et devint riche propriétaire de châteaux.

Son cursus politique réussi se limita à son premier mandat d'adjoint au maire de sa commune natale, puis de maire d'Église Neuve de Vergt et de conseiller général de Belvès.

J-Jacques Despont, à plusieurs reprises, a dit qu'il a débroussaillé le parcours de Gibiat mais qu'il n'a pas de références suffisantes totalement précises.

 

Le parcours de Gibiat fut largement au service du chemin de fer, notamment à la Compagnie du chemin de fer du Grand-Central. Notons que les schémas ferroviaires de l'époque dépendaient comme aujourd'hui, de la toute puissance gouvernementale qui, sous l'Empire, n'avait pas en main la connaissance du marché.

Le conférencier souligna la puissance du chemin de fer sous le Second Empire. Il emporta tout le trafic à l'exception du trafic de proximité. Ainsi, les truffes, qui avaient une production bien plus importante qu'aujourd'hui, gagnaient les marchés européens. Les fraises, aussi, s'offraient des parcours sur de longues distances.

 

Considéré comme un Bonapartiste-libéral, il ferrailla sans aboutir, à plusieurs reprises, pour gagner la quatrième circonscription de la Dordogne, Sarlat ; mais, à l'époque de Napoléon III, le suffrage universel, exclusivement masculin, favorisait surtout les candidats officiels.

 

Gibiat navigua, donc, dans les affaires mais, fin stratège, se tint à l'abri de manœuvres incertaines. Le conférencier évita la désastreuse stratégie que Morny susurra à son cousin l'empereur. Elle fut le point de départ de son déclin.

 

À  la suite probable d'une affection de poitrine, Gibiat décéda à Paris, au  no 210 de la rue de Rivoli, le 7 mai 1885. Après les obsèques célébrées le surlendemain, le corps du défunt fut envoyé au château de Redon, à Granges d'Ans, pour y être inhumé.

 

Le conférencier ne manqua pas d'anecdotes souvent humoristiques. Son exposé fut salué par une riche salve d'applaudissements.

 

 

Le public

 

L'auditoire avec, au premier rang, Mireille Feigneux et Jacques Grimbert. Photo © Pierre Fabre

 

 



16/07/2025
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