Terre de l'homme

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Ils ont fêté 50 ans de partage

 

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Photo © Pierre-Bernard Fabre

 

 

Le 4 décembre 1971, François Molinier troqua ses attributs de pédagogue pour ceindre l'écharpe tricolore de maire de Marminiac, pour unir Marie-Claude, son ancienne élève, à Auguste.

 

Il faisait froid, un froid comme on en connaît peu dans cette lisière quercino-périgordine. Le marié dut requérir l'assistance physique de ses invités pour lancer le moteur de sa voiture.

 

Jean-Cl Malaurie, scieur à Saint Pardoux, et Pierre Molinié, cantonnier à Cahors, étaient les témoins. 

 

 

Cinquante ans après, jour pour jour, Marie-Claire et Auguste comparurent devant Laurence Daubier, maire-adjointe du Pays de Belvès, pour confirmer leur union sans faille.

 

 

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Photo © Pierre-Bernard Fabre

 

Laurence ouvrit la cérémonie avec un joli point d'humour en demandant si quelqu'un dans la salle souhaitait formuler une opposition. Ensuite, plutôt que de s'embarquer dans un discours protocolaire, elle fit une lecture exacte mais imagée et amusante des couplets du Code civil. Celui-ci a évolué depuis sa conception par le juriste Jean-Jacques Régis de Cambacérès, il y a eu tout juste deux siècles, le 10 mars 1804, lors de la validation des grandes lignes de ses 2 281 articles.

Ces alinéas, au cours de l'histoire, ont heureusement été remaniés pour donner place à une égalité parfaite entre les époux.

 

Pour éviter certaines subtilités, Laurence ne s'attarda point sur la finesse d'articles qui, par leur sagacité élégante, appellent une recherche de dissertation et avec un brin d'humour, acta sur un "passons".

 

 

alliance

 

Oh dis-le, dis-le moi, dis-le, dis-le, dis-le moi
Quand vas-tu te décider à me passer la bague au doigt. 
J'ai tout ce qu'il faut pour rendre un homme heureux…

La bague au doigt. Marie Laforêt

 

Eh bien, c'est fait !


Après avoir demandé à Marie-Claire et à Auguste s'ils entendaient poursuivre pour un demi-siècle de plus, l'émouvante réponse des époux fut une confirmation assortie, elle aussi, d'une belle répartie. Cet accord fut scellé par deux émouvants baisers des époux. 

 

 

Lors de leur hyménée, Auguste et Marie-Claire avaient tout juste 20 et 19 ans. Toute une vie s'ouvrait devant eux. Comme ils n'avaient point atteint la majorité de l'époque, leur union fut approuvée par leurs parents Delphin Peireira da Silva et Natalia da Costa Peireira ainsi qu'Ernest et Anna Cervelin.

 

 

Noces d\\\'Or Marie-Claie Auguste da Costa

 

 

 

 

Un couple en or à mieux connaître.

 

Augusto da Costa Silva qui, alors, était charpentier à Belvès, naquit à Covelas, écart de Santo Tirso, ville du district de Porto, au Portugal.

L'heureuse élue, Marie-Claire Cervelin, native de Sarlat, habitait la maison familiale de ses parents au lieudit Pochis, de Marminiac.  Marie-Claire, après son mariage, travailla dans une fabrique cypriote de vêtements puis devint une employée administrative de la mairie de Belvès.

Augusto, sans renier sa généalogie portugaise, francisa son prénom pour devenir Auguste. Sa vie durant, il la passa sur les chantiers où il fut apprécié pour son ardeur travailleuse et volontaire et son savoir-faire dans la création et la maintenance des charpentes et des toitures.

Marie-Claire et Auguste ont consacré beaucoup de leur temps à la vie sportive locale. Auguste, par ailleurs, a rejoint le corps des sapeurs-pompiers volontaires de Belvès. Toute cette disponibilité partagée, avec beaucoup de bénévolat, a fait que Marie-Claire et Auguste, Belvésois d'adoption mais plus Belvésois que bien des autochtones, jouissent de l'estime générale.

N'oublions pas la gentillesse, l'écoute et la qualité d'accueil de Marie-Claire à la mairie. Celles-ci ont été reconnues par les administrés belvésois. Auguste, par sa présence au conseil municipal, est devenu l'émissaire naturel des citoyens de son quartier. 

 

Un demi-siècle de vie commune, sans lézarde ni vacillement, cela méritait bien qu'ils réunissent 54 personnes pour leur souhaiter une excellente poursuite dans leur cheminement. La prochaine escale sera leurs noces de diamant et nous espérons tous que cette pierre précieuse scintillera dans 10 ans, dans la rue du Fort.

 

Le couple a eu l'immense joie de se renforcer avec la naissance de trois garçons et d'une fille. La génération suivante, à parité parfaite, compte trois filles et trois garçons. Tous peuvent être fiers de leur ascendance.

 

P-B F

 

 



07/12/2021
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