Terre de l'homme

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Une très forte affluence lors des portes ouvertes à Castelnaud et Marqueyssac

 

 

CASTELNAUD-la-CHAPELLE & VÉZAC

 

 

 

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04 - Démonstration tir au trébuchet

 

Une forte affluence s’est rendue au château de Castelnaud, en témoigne la foule ici présente sur le bastion du château pour assister à la démonstration de tirs des armes de guerre du Moyen-Âge.

 

 

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La Dordogne n'est pas seulement un fleuve, c'est, comme tous ces liens qui unissent les cultures et les civilisations, une "âme" qui veille sur sa vallée et ses adjacents. La Dordogne, bien sûr, n'est la propriété d'aucune des vieilles provinces qu'elle parcourt. Il est admis que la Dordogne réunit la Dore et la Dogne, ce qui est, tout à la fois, juste et faux.

 

Pour les lexicographes, contrairement aux apparences, le nom de la Dordogne n'est pas un assemblage récent des noms de la Dore et la Dogne. Son nom vient d'un ancien Durānius.

L'origine du nom provient du Celte “ Dur-ùnna ”, signifiant “ eau rapide ”.

 

La Dordogne, fierté des Auvergnats, des Limousins, des Quercynois, des Périgordins et des Hauts-Guyennais, a fasciné et fascine encore par sa longue histoire batelière. Elle fut aussi, par son chapelet de châteaux et de places fortes, l'objet d'affrontements pour affirmer la suzeraineté du royaume de France ou de celui d'Angleterre et aussi les prétentions de seigneurs tantôt favorables à la Salamandre de France ou au Lion d'Angleterre… ou serviteurs de leur propre égocentrisme.  

 

Aujourd'hui, les forteresses et châteaux ne sont plus, heureusement, que des hauts lieux du tourisme ; et, de leurs belvédères, on ne cherche pas à regarder les flux possibles d'un envahisseur mais seulement à regarder, de Beynac ou de Marqueyssac, l'écoulement d'un des plus beaux cours d'eau de notre vieux continent.

 

Quelques mots sur Castelnaud.

Castelnaud-la–Chapelle, village qui a plusieurs fois changé de nom, Castelnaud-les-Milandes puis Castelnaud-Fayrac avant de s'associer à La Chapelle-Péchaud, apparaît dans les documents historiques depuis 1188. Une légende, elle n'est qu'une légende, aurait voulu que l'ancêtre de Bernard de Casnac ait demandé lors de l'achèvement de son château, comment l'appeler. Un de ses hommes lui aurait suggéré Castelnaud pour souligner la hauteur de cette forteresse. "Naut", en occitan, veut dire haut mais Castelnaud, là, se termine par un d… ce qui ne prouve rien. On notera que les châteaux forts, par essence, sont toujours sur une hauteur. Plus vraisemblablement, Castelnaud, au départ, a dû être un château neuf. "Nau", toujours en occitan, signifie nouveau.

 

Quelques mots pour Marqueyssac.

On remarque tout de suite l'agglutination de marque et du suffixe  ac, contraction de "acum", lieu qui appartient à.

Le déterminant marque, probablement d'origine germanique mark (" frontière ", " limite ") d'où " marquis " (originellement  " comte de la marche ") issu de l'indo-européen commun *merǵ- (" frontière ", " limite "). Originellement lié à la frontière, il signifie aussi " signe pour marquer la frontière ", " démarquage ".

Marqueyssac semble correspondre en tous points à cette marque.

 

Pierre-Bernard Fabre

 

 

Z - Kléber Rossillon 01

 

Kléber Rossillon a organisé ces manifestations pour une journée spécialement dédiée aux Périgordins.

 

 

Interview de Kléber Rossillon. Il répond à "Terre de l'Homme".

 

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Kléber Rossillon, dans l'opinion des autochtones de la Vallée de la Dordogne, vous passez pour un "châtelain" privilégié par le siècle. Cette image surfaite ne colle absolument pas avec le personnage humain, voire humaniste, que vous êtes. Pouvez-vous définir combien votre attachement à notre vallée vous a poussé à aller bien au-delà d'un créateur de sites patrimoniaux où se mêlent l'histoire, le patrimoine et l'harmonie de l'esthétique.

 

Depuis ma jeunesse à Beynac, à la suite de ma famille, je me suis passionné pour l’histoire locale et pour le patrimoine. J’ai eu la chance de reprendre jeune, le travail de restauration du château de Castelnaud qui avait été commencé par ma mère, et j’ai eu l’idée du musée de la guerre au Moyen-âge, pour faire venir les visiteurs. Cela a tellement bien marché que j’ai eu l’idée de faire de cette activité touristique mon métier, et que j’ai acheté la propriété de Marqueyssac qui était à vendre. Je considère que j’ai plutôt réussi dans un métier que j’aime.  C’est un métier nouveau, qui n’a pas de nom : gestionnaire de monuments historiques ? On peut dire châtelain, mais dans l’esprit des gens, un châtelain c’est différent.

 

Ce que beaucoup ignorent, ou oublient, c'est que votre présence dans la vallée est créatrice d'emplois. Pouvez-vous dire combien de personnes vivent directement ou -et- collatéralement du Château de Castelnaud et du merveilleux bijou vert de Marqueyssac.

 

Sur les deux sites réunis, il y a 39 salariés à plein temps et 57 saisonniers. En outre, beaucoup d’artisans et d’entreprises interviennent à Castelnaud et Marqueyssac. On ne peut pas compter les emplois indirects créés par Castelnaud et Marqueyssac dans le tourisme. Dans chaque site touristique, dans chaque village, on préserve et on met en valeur le patrimoine et la nature. L’économie touristique est le résultat du travail et de l’attention de tous. 

 

Tout le monde ne sait pas qu'indépendamment de Castelnaud et Marqueyssac, vous êtes, aussi, le propriétaire de Langeais. La Loire, merveilleux décor, apporte une renaissance à l'architecture des ensembles castraux. Comment vivez-vous cette mutation d'affirmation de la puissance des ancêtres seigneurs du Périgord passant à la douceur des demeures de Touraine.

 

Je ne suis pas propriétaire, mais j’exerce le même métier de gestionnaire pour le compte du propriétaire, qui nous a fait l’honneur de nous confier Langeais après un appel d’offres : c’est l’Institut de France qui regroupe les cinq grandes académies, comme l’Académie française ou l’Académie des beaux-arts. Langeais est un château de la fin du Moyen-âge.  Il y a une célèbre tapisserie des neuf preux qui nous a inspirés pour la fresque des neuf preux du château de Castelnaud

 

Permettez-nous, sans minorer d'un iota le prisme de Castelnaud et de Marqueyssac, d'avoir une sympathie marquée pour le second car il concrétise une magnifique image d'apaisement et de recueillement au sein de ces milliers de buis. Comme ce n'est certainement pas un hasard, pouvez-vous nous dire en quelques mots si le corollaire n'est pas venu, là, corriger un monde où la force primait sur le droit.

 

Je vous laisse cette interprétation.

 

Kléber Rossillon, à plusieurs reprises, vous avez ouvert Marqueyssac au public qui, sans bourse délier, a pu profiter de ce lieu de consécration du buis, végétal vigoureux, qui sera, nous l'espérons tous, témoin de bien des siècles à venir. On peut supposer que vous fîtes là des opérations de communication mais d'aucuns ont cru, à tort ou à raison, que vous vouliez donner à votre entreprise, un fort concept écologique. Pouvez-vous d'un revers de main balayer l'un ou l'autre de ces schémas.

 

Nous sommes heureux d’accueillir tous les Périgourdins qui n’auraient pas pensé à venir, ou pas pu, si nous n’avions pas fait cette invitation. Ils ont pu profiter de la promenade dans les jardins, visiter le château et son exposition sur l’artiste O’galop, et admirer le grand feu d’artifice.

 

Vos collaborateurs ont voulu, à votre insu, ce jeudi 24 mars, vous planter un mai. Ce rituel réservé depuis la nuit des temps, selon le cas, aux élus de la République, aux jeunes époux ou aux patrons, pour certains, semble obsolète. Voulez-vous nous dire un mot sur le mai.

 

C’est une tradition qui nous vient de l’antiquité. En plantant le mai, nous éprouvons les mêmes sentiments que les hommes et les femmes qui nous ont précédés. Quant à moi, j’en ai été très honoré.

 

Interview recueillie par Pierre-Bernard Fabre

 

Intervention Geneviève Rossillon

 

De gauche à droite : Geneviève Rossillon, Kléber Rossillon, Alain Baraton, jardinier en chef de Versailles et Philippe Orain, directeur International des guides de voyage Michelin.

 

 

00 - Castelnaud la Chapelle 01

 

Le château de Castelnaud la Chapelle

 

 

01 - Bastion et machines de guerre

 

Les machines de guerre médiévales positionnées sur le bastion du château.

 

 

02 - Présentation le Couillard

 

Présentation de l’arme de jet, le couillard, par Kléber Rossillon avec à sa gauche, Renaud Beffeyte, compagnon charpentier et constructeur de cette machine de guerre.

 

 

03 - Démonstration tir du couillard

 

Tir inaugural du couillard devant une foule très attentive. Cette machine de jet à double contrepoids est la plus performante du Moyen Àge. Capable de propulser des boulets de 30 kg, à 180 m de distance, pour une cadence de 10 tirs/h, sa manipulation ne nécessite qu’une dizaine d’hommes.

 

 

04 - Démonstration tir au trébuchet

 

Démonstration du tir au trébuchet,  toujours devant une foule très dense qui a investi le bastion. Malgré une cadence de tir faible, un à deux tirs à l’heure, il s’agit de la plus puissante machine du Moyen Àge. Véritable arme de dissuasion, elle a fait capituler de nombreuses places fortes à sa simple vue ! Les boulets de pierre sont parfois cerclés de fer : leur poids peut atteindre plus de 200 kg.

 

 

05 - L\\\'équipe de Renaud Beffeyte

 

L’équipe de Renaud Beffeyte

 

 

06 - Etendart du château de Castelnaud

 

L’étendard du château de Castelnaud flotte au vent avec, se profilant en arrière-plan, la pittoresque vallée du Céou.

 

 

07 - Les gardiens de l\\\'entrée du château

 

Les gardiens en armes de l’entrée du château.

 

 

08 - Armes  Armures - Montage

 

La salle des armes et armures

 

 

09 - Cuisine

 

La cuisine

 

10 - Robes - Montage

 

Petit exposé sur les robes des gentes dames de l’époque

 

 

11 -  Beynac vue du château de Castelnaud 01

 

Vue sur le village de Beynac et son château depuis la courtine du château de Castelnaud

 

 

12 - Pont de Castelnaud 01

 

Vue sur la Dordogne et le pont de Castelnaud depuis le donjon du château. En haut et à droite du pont,  on remarque les eaux non mélangées venant du Céou.

 

 

13 - Pont de Castelnaud 02

 

Gros plan sur le pont de Castelnaud surplombant la Dordogne et ses petits îlots.

 

 

 

Changement de site et retrouvons-nous au château de Marqueyssac

 

 

14 - Jardin de Marqueyssac

 

Les jardins suspendus du château de Marqueyssac. Un véritable havre romantique fait de calme et de repos. Les buis sont taillés entièrement à la main, deux fois par an, au printemps et à la fin de l’été.

 

 

15 - Paons en liberté sur les toits

 

Des paons vivent en liberté dans les jardins et se postent souvent sur les toitures des bâtisses.

 

 

16 - Vue depuis les hauteurs de Marqueyssac

 

Vue romantique à la tombée du jour sur la Dordogne depuis la promenade des falaises. A l'arrière-plan, on découvre le village de Saint-Julien.

 

17 - Les fées 01

 

La nuit venue, deux fées montées sur des échasses ont déambulé gracieusement devant le château et dans les allées.

 

18 - Montage les Fées 01

 

Ici, les deux fées se renvoient mutuellement des bulles de savons à la grande joie des enfants qui les regardaient avec stupéfaction.

 

 

19 - Les fées 02

 

Les fées dans les allées de buis

 

 

20 - Montage les Fées 02

 

Les fées en démonstration

 

Reportage © Bruno Marty et Pierre Fabre

 

 

Retenons le bilan de cette journée. Castelnaud 1 600 visiteurs, Marqueyssac 2 500 visiteurs.



28/03/2022
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