Terre de l'homme

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La retraite de Russie. Un rendez-vous, dans la nuance, avec l'histoire.

PAYS de BELVÈS
 
G

 

 

Gilles Heyraud, que les Belvésois connaissent bien, surtout les passionnés d'histoire, sera le conférencier de ce samedi 25 juin, à 17 h, à la salle de l'Association belvésoise de la culture derrière la mairie.

Érudit sur les dossiers immanents aux terribles conflits des dernières guerres, il a passionné son auditoire sur la thématique de la Guerre de 14/18.

 

Ce samedi, il fera un saut en arrière d'un siècle, pour aborder le repli des armées impériales. 

 

Victor Hugo immortalisa cette retraite dans l'Expiation.

 

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois, l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.

 

On notera que Victor Hugo qui fut un rigoureux procureur de Napoléon III, paradoxalement, fut bien moins sévère pour son oncle qui enflamma l'Europe et l'a mise à feu et à sang.

 
La bataille de la Bérézina fut-elle un cinglant échec ou une "victoire" stratégique de repli.
 
Les historiens ont la chance d'apprécier et de jauger les fautes et les erreurs sans avoir de comptes à rendre aux acteurs des grands moments qui, eux, sont inextinguibles. Les historiens peuvent être partiaux ainsi Alexandre, Jules César, les Mongols, les conquistadors, les Soviétiques ou les Américains peuvent, sans susciter le moindre émoi, être taxés d'éclaireurs d'un monde nouveau. Ne parlons pas de l'européanisation plus ou moins réussie en Amérique ou en Australie.
Définir celui qui déposa la Première République française comme envahisseur, pour certains, paraît, encore aujourd'hui, licencieux. 
 

La communauté internationale se plaît, à juste titre, de juger sévèrement le nouveau tsar sur l'intolérable immixtion de ses armées dans un état pacifique.

 

Définir celui qui déposa la Première République française comme envahisseur, pour certains, paraît, encore aujourd'hui, licencieux. Il est une tradition qui est largement admise et partagée "on fait des règles pour les autres et des exceptions pour soi"

 

Pierre-Bernard Fabre

 

 

 
 
 
 
Les historiens ont voulu trouver dans la bataille de la Berezina, elle fut atroce, cela va sans dire, dans des conditions difficiles, une victoire française illustrée par l'action héroïque du général Éblé. L'Homme du 18 Brumaire et le gros de ses forces ont échappé à la manœuvre de Tchitchagov et de Wittgenstein qui ont laissé beaucoup d'hommes sur le terrain.

 

 

Comment ne pas penser aux innombrables victimes de ce tyran qui dut attendre Waterloo pour être dégommé par quelqu'un qui n'avait pas plus de sympathie pour la démocratie et pour la République que lui… en quelque sorte, un de ses confrères. Et dire qu'il y en a aujourd'hui des admirateurs de ce monstre d'orgueil et de prétention, qui, certes, a laissé ses " serviteurs " créer le code civil, concevoir la Banque de France, voulue, entre autres, pour le  financement des armées, et la numérotation des immeubles des rues. Admettons… Qu'est-ce-que cela peut peser, au regard de l'histoire, face au génocide qui a laissé de marbre ce tyran assassin de notre Première République.

 

 

 



23/06/2022
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