La fête aérienne en lisière de Bessède
SAINT-PARDOUX & VIELVIC
Aéroclub belvésois
Un avion CSSNA 337, au sol. Cet avion US, après avoir été utilisé, il y a un peu plus de 50 ans, au Vietnam, connaît un heureux recyclage sympathique et pacifique. Outre les deux pilotes, il peut transporter 4 passagers.
Pour la fête aérienne de ce 15 août, Gilles Heyraud, Emmanuel Houdré, Daniel Blanchez et Daniel Gendre, au premier plan, mouillent la chemise.
Photo © "Terre de l'homme".
Revenons sur la "chevauchée aérienne" qui va du siècle de Louis Blériot à celui des cadets de l'air de notre temps.
Il y a une centaine d'années, les aéronefs, dans la voûte céleste de la France profonde, étaient encore bien rares et les audacieux adeptes de l'aéronautique avaient tout l'air d'être des pionniers. Localement, parmi eux, on trouvait des "rescapés" de la Guerre de 14 dont le fort populaire Amédée Boussat qui, en 1947, après la Libération, à Siorac, ceindra l'écharpe tricolore au gland d'or, et Lucien Fabre, un humble employé des chemins de fer, natif du Terriol belvésois, qui, pour ce terrible conflit, avait marqué une césure dans sa carrière cheminote bergeracoise.
Les premières audacieuses échappées aériennes du sol belvésois furent téméraires, intrépides, hardies et énergiques. C'est d'une piste sommaire du plateau de Tourneghil que les premiers audacieux défièrent les risques. C'est l'année du Front populaire que naquit l'aéroclub qui, plus tard, prit le nom des Ailes belvésoises et remarquons que Belvès, modeste chef lieu de canton qui, déjà, se singularisait en ayant des écoles secondaires et une gare qui, depuis le 3 août 1863, était la fierté de ce castrum, osait, bien avant des localités bien plus importantes, se lancer dans l'aventure aéronautique.
Citons quelques noms des pionniers de l'aéroclub, X. Bourdy qui, à la fin de la guerre, prit en mains la destinée belvésoise ; Paul Baille, boucher de la rue du Fort, son collègue X. Prunis, de la Grand-Rue, elle deviendra après la Libération, la rue Jacques Manchotte, X. Magaran, exploitant d'un pôle forestier, l'abbé François Merchadou et Michel Carcenac, un jeune et intrépide médecin, qui, aujourd'hui, est le seul survivant de cette entreprenante "odyssée".
Le plateau "bessédois" à proximité du Camp de César, où le tribun romain ne mit jamais les pieds, fut logiquement et naturellement choisi pour concrétiser cette résolution. Elle fit beaucoup parler du côté des admirateurs de cette aventure et, certainement, chez les conservateurs, suscita d'ironiques commentaires critiques de la forme " Avián pas quicòm d'autre a far !" : c'est à dire "Ils n'avaient rien d'autre à faire !".
Qui, aujourd'hui, est le "chantre assembleur" de l'aéroclub ?
Après une quinzaine d'années de présidence, par modestie, il prit, il y a 2 ans, la vice-présidence de l'association. Il souhaita que la présidence protocolaire échoit à une nouvelle tête. Oui, mais que feraient les bénévoles habitués à ce que Daniel prenne tout en charge, de la distribution des tâches aux soucis que bien peu imaginent.
Daniel ne compte jamais son temps et, faut-il le rappeler, s'est beaucoup dépensé pour rendre toutes les activités de l'aéroclub visibles et accessibles au plus grand nombre et en s'ouvrant aux handicapés.
Daniel invite les adeptes de l'aéronautique à venir nombreux, ce 15 août, à l'aérodrome ; mais, il insiste pour dire que l'accès aux parkings sera impossible lors du show. Il préconise donc de venir, au plus tard, au tout début de l'après-midi.
L'avion électrique. Image © Air et Cosmos.
Notons -et ce n'est pas rien- que la découverte de l'avion électrique, objectif écologique prioritaire, sera un thème fort de ce meeting.
Pierre Fabre
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