Terre de l'homme

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Le boudoir

 

 

 

Clément V

 

Le Clément V au début de ce siècle.

 

 

Amies lectrices et amis lecteurs, de grâce, ne cherchez pas un embryon de cohérence dans ce billet. C'est un gerbage de souvenirs qui m'est venu à l'esprit en partant du boudoir, simple et vieux mot. J'ai trouvé cette terminologie, peu employée dans sa forme surannée, intéressante à glisser sur ce blog.

 

Je me répète, dans ce billet, il n'y a ni chronologie ni cohérence. Seul un rebond, que d'aucunes et d'aucuns trouveront stupide, parti d'un emmêlement désordonné de souvenirs, m'a amené à parler du boudoir.

 

Grand merci à celles et à ceux qui auront eu la patience et la générosité de s'attarder sur ce billet.

 

P.F

 

 

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Mathieu et Nathalie - blog

 

Le Boudoir, aujourd'hui. Mathieu et Nathalie Fraboulet, les exploitants de l'Hôtel.

Photo  © Bruno Marty 

 

 

Qu'est-ce qu'un boudoir ?  Écartons tout d'abord le second sens de ce terme. Il s'applique à ces biscuits qui, lors d'un apéritif ou d'un raout, accompagnent les vins et petits-fours.

 

Pour l'encyclopédie Wikipédia, un boudoir est une petite pièce dans un logement aménagée entre la salle à manger et la chambre à coucher, un salon élégant à l’usage particulier des dames et dans lequel, elles se retirent lorsqu’elles veulent être seules ou s’entretenir avec des personnes intimes. 

Certes, cette définition, aussi exacte qu'elle soit, à l'ère du numérique et des réseaux sociaux, peut passer pour ringarde.

 

Sans livrer un secret de la sémantique, disons tout naturellement que cette terminologie vient du verbe bouder. Est-il besoin de définir ce que bouder veut dire. De l’onomatopée bod désignant quelque chose d’enflé, comme l’est la lèvre du boudeur ou de la boudeuse. Se détourner de quelqu'un, de quelque chose, montrer à leur égard de la réserve ou de l'hostilité : bouder un fournisseur. Les électeurs ont boudé le scrutin. Les enfants boudent quand ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent et là, on peut parler de caprices. Plus sérieusement, on boude quand on apprécie diversement une réalisation. Les jeunes artistes ont boudé la cérémonie de l'inauguration de la Galerie francilienne où leurs œuvres n'ont été mises en relief qu'imparfaitement.

 

Au cours des siècles précédents, le boudoir, petit salon féminin mondain, vient de loin dans l'histoire. Il remonte à l'époque de la Renaissance quand les châtelaines voulaient prendre leurs distances de la puissance masculine et s'isolaient dans  une pièce proche de la pièce d'honneur de leur gentilhommière, pour s'évader dans le calme, écrire, réfléchir ou disserter en comité restreint.

 

J'ai le lointain souvenir de mon service militaire, en 1964, à Toul, à l'Hôpital militaire Gama, devenu le Centre d'instruction du Service de Santé, n° 6, de petits carrés, en marge des chambrées, qui avaient été agencés pour permettre aux stagiaires de s'isoler pour travailler. Il y avait, parmi eux, bon nombre d'appelés qui avaient des cursus universitaires inachevés et interrompus ou des concours à préparer. Je n'ai cependant pas souvenance de précipitations en nombre vers ces boudoirs. Un des nôtres qui était, je crois, chercheur, avait baptisé ces kystes, avec un délicieux humour malicieux, des boudoirs.

 

https://terre-de-l-homme.blog4ever.com/les-volets-memoriels

 

Portail de Gama

 

Voilà ce qu'il restait de la porte d'honneur en août 2004. Depuis, il ne reste plus rien et personne n'a su dire à Pierre Labrude où est partie cette ultime pièce de souvenir. A-t-elle été soustraite par un processus peu orthodoxe, il ne saurait le dire !

Photo © Pierre Fabre

 

J'ai le net, mais lointain, souvenir, loin des boudoirs, du franchissement de cette porte par les postulants, tous du contingent, de l'École militaire de Mourmelon-le-Grand qui, dans les pas de leur chef de section, l'aspirant Herbert Mischler, devaient entonner "La Marche de la Deuxième D.B. ". L'aspirant Mischler, de 5 ans mon aîné,  après avoir apporté son écoute, son enseignement et ses préconisations dans les universités, des deux côtés du Rhin, est devenu un sympathique jardinier alsacien du côté de Bischoffsheim. Un homme fascinant comme Herbert ne s'oublie pas. Dans un billet ultérieur, je reviendrai vers lui.

https://www.youtube.com/watch?v=VoXK8aXMBQ8

 



24/05/2024
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