Terre de l'homme

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L’hypertension artérielle : des problèmes initiaux de survenue et de prise en charge

 

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S’attaquer à ce problème qui touche bon nombre de personnes, c’est faire face à un problème qui affecte un trop grand nombre de nos concitoyens qui ne se doutent pas que chacun d’entre nous peut être concerné, et l’apprennent, à leurs dépens, lors d’une simple consultation médicale un peu trop tardive qui déclenche toute une batterie d’examens. Aujourd’hui, un adulte sur 3 en est atteint irréversiblement, 1 sur 2 l’ignore. L’objectif de cet article est, donc, de se situer, autant que faire se peut, en amont de cette nouvelle qui suscite, malgré tout, fréquemment, quelque inquiétude justifiée chez la personne.

Des signes avant-coureurs peuvent alerter : sensation de fatigue, lourdeur de tête, troubles légers de l’équilibre, petits vertiges, lumière moins supportable voire éblouissante, méforme qu’on n’explique pas, que l’on met sur le compte d’une journée pénible, d’un manque de sommeil, d’un week-end agité...

Des sensations vagues, déjà ressenties, passagères vite oubliées, auxquelles on attache peu d’importance et dont la réapparition doit interroger, surtout dans les tranches d’âge 40-50 ans et plus.

 Cette prise de conscience est le moment propice, le bon réflexe qui doit conduire au geste simple de la prise de tension. Il est vrai que l’on n’a pas forcément à sa disposition, un tensiomètre chez soi ; mais, un voisin peut vous dépanner ou parfois, le pharmacien... surtout, il faut franchir le pas, ne pas reporter les choses à plus tard.

De nos jours, il est quasiment devenu naturel de prendre soi-même sa tension. Des appareils fiables avec brassard peuvent s’acheter dans des pharmacies ou centres commerciaux. La Société Française de l’hypertension artérielle recommande l’usage de tensiomètres à brassard huméral de taille adaptée ayant obtenu le marquage CE (voir site : w.w.w.automesure.com) pour une évaluation fiable en automesure à domicile ou en MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle). Se méfier des nouveaux dispositifs sans brassard (cuffless) portés au poignet comme des montres ou des bracelets dits « intelligents », équipés de capteurs mesurant la vitesse de l’onde du pouls et la PA en continu, d’applications pour smartphones aux résultats peu fiables. Pour certains tensiomètres connectés, les algorithmes sont mal étalonnés et les résultats pris en défaut.

Il existe aussi une application gratuite, validée HY-RESULT qui permet de bien respecter le protocole d’automesure et délivre un compte-rendu des résultats avec interprétation automatique personnalisée.

Cette automesure relève d’une certaine démarche qu’il faut respecter : trois mesures le matin avant le lever ; trois mesures le soir, en l’absence de toute prise d’alcool dans les heures précédentes ou d’effort, position étendue ou semi-assise, attendre quelques minutes, lire le journal, se détendre, enfiler le brassard un peu au-dessus du coude à droite ou à gauche, le bras doit rester tendu ; ensuite, déclencher le gonflement du brassard puis après son relâchement, lire les chiffres qui s’affichent traduisant la PA systolique, c.à.d. la phase de contraction cardiaque éjectant le sang dans l’aorte et les artères principales ; dans le cas présent, la tension est prise au niveau de l’artère humérale, puis le chiffre de la PA diastolique correspondant à un bref instant de repos du cœur. Noter les résultats, recommencer quelques minutes après. Manœuvre que l’on reproduira sur 4 ou 5 jours pour s’assurer de la persistance des chiffres, s’ils se situent un peu au-dessus de la normale, ce qui n’a rien d’inquiétant, a priori, car il est essentiel, en effet, de se familiariser avec cette démarche en dehors de tout stress. C’est alors que l’on s’apercevra que les chiffres initiaux, un peu haut au départ du test, ne se maintiennent pas, que la situation se normalise et, par conséquent, qu’il ne s’agit d’une HTA vraie permanente mais due à des circonstances particulières, chose qui s’avère rassurante et contrôlable, ou d’une HTA essentielle qui, en général, est plutôt occasionnelle mais doit alerter et pour se rassurer, demande quelque surveillance voire quelques mesures hygiéno-diététiques.

Les chiffres retenus en Europe, par les sociétés savantes, définissant l’HTA, sont les suivants :

                    -  PA systolique (PAS)= ou + 135 mm HG

                            - PA diastolique (PAD) = ou+ 85mmH

à condition qu’ils persistent ou s’installent au long cours.

Les artefacts qui viennent perturber la PA sont du ressort émotionnel, du stress, d’efforts récents...on peut apparenter cela à « l’effet blouse blanche » quand, au cabinet médical, le médecin vous prend la tension et qu’une petite crainte se fait jour en soi-même.

 

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L’intérêt est que la situation est, encore, maîtrisable sans chimiothérapie mais, il va falloir, peut-être, s’interroger et changer quelques habitudes : le régime méditerranéen que personne n’ignore, fait partie de ce changement fait de légumes verts, de plats assaisonnés avec les herbes du jardin, poisson ou viandes blanches, huile d’olive, fruits, etc.… :

                     - attention au sel auquel on est sensible de façon variable selon l’âge, le poids, l’ethnie, l’état de santé général, composé de 40% de sodium et 60% de chlore qui participe à la rétention d’eau dans l’organisme et, donc, à l’augmentation de la PA. On ne doit pas l’éliminer de l’alimentation mais la dose journalière se limiter à 5-6gr/jour alors qu’on en ingère, habituellement, 9 à 12 gr/j

                    - trois minéraux à privilégier :

                                              Le potassium, nécessité de faire un dosage sanguin de la kaliémie et de la fonction rénale, avant de discuter une éventuelle supplémentation potassique en raison des conséquences d’une kaliémie basse sur la conduction de l’impulsion rythmique du cœur. L’apport est assuré, normalement, par fruits, légumes, légumes secs, graines oléagineuses, la ration quotidienne étant de l’ordre de 3 500 à 5 000mg/j

                                              Le calcium, besoins d’environ 950 à 12 OO mg/j, contenu dans les graines oléagineuses et légumes secs et certaines eaux minérales (Hépar, Contrex...)

                                              Le magnésium, myorelaxant, vasodilatateur qui agit, donc, sur l’aspect vasomoteur favorisant le relâchement de la paroi artérielle. Besoins autour de 360 à 420 mg/j

 Deux facteurs très importants à mentionner :   

                                         - restreindre l’ingestion d’alcool à environ 1ou 2 verres/j ou 10 verres maximum/ semaine

                                           - vérifier dans le sang, le taux de cholestérol total, normal autour 1gr70/gr/l dont HDL (high density), le bon, entre 0,40 et 0, 60 g/l ou 1 à 1,5 mole/l et le LDL (light density) le mauvais, autour de 1,10 ou – de 1 en cas de facteurs de risques.

                                           - dernier chiffre, le taux de glycémie à jeun ne doit pas dépasser 1gr12/l

Ainsi, donc, veiller à ce que sa pression artérielle se situe, habituellement, autour de 13/8, dans les conditions rappelées ci-dessus, permet de se rassurer. Au fil des années, elle peut devenir moins stable, augmenter légèrement d’où l’intérêt de la surveiller de temps en temps car elle pourrait se rappeler à vous. Il va sans dire que le médecin, pour sa part, jugera utile, dans certains cas, de compléter l’examen clinique par des examens complémentaires spécialisés tels que :

                                      Electrocardiogramme

                                      Echographie cardiaque et écho-doppler

                                       Fond d’œil...etc....

                                      

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Mais, la nécessité de maintenir une bonne activité physique très régulière, au long cours, et d’éviter ou de s’habituer à une sédentarité préjudiciable, sont des recommandations de bon sens et approuvées par le corps médical, de même que le régime alimentaire équilibré.

Toutefois, faudrait-il pour autant faire une croix sur toute cette délicieuse cuisine périgourdine, réputée au-delà des frontières, se priver d’une bonne omelette aux cèpes ou aux truffes, de cuisses de canard aux pommes de terre à la sarladaise, d’un bon foie gras comme on les faisait autrefois, etc... 3 ou 4 x/ an ? S’en priver, dans ce pays de cocagne, pourrait être ressenti comme une vraie torture et on peut se demander si la frustration ne ferait pas grimper la tension ?  

Comme toujours, faire appel à la raison et ne pas céder à la tentation !!

     

 

Jacques Lannaud

 

 

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15/05/2022
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