Terre de l'homme

Terre de l'homme

Qu'est-ce-qu'un village de cœur.

 

D'aucuns -et d'aucunes- vont, une fois encore, dire que je passe du coq à l'âne ; pourtant, pour traduire le plaisir intense que l'on peut avoir à renouer avec son village de cœur, celui-ci n'est pas forcément le village natal... il l'est et le sera de moins en moins. Je pense encore et toujours à Jules Vallès qui, dans Le Bachelier, nous fait vivre son émotion lors de son ressourcement au Puy quand il alla rendre visite à sa mère qui voulait intensément le revoir. Un grand moment d'émotion pour le lectorat de Jules Vallès dont, faut-il que je le précise, je suis un fervent admirateur.

 

Jules Vallès — Wikipédia

 

Jules Vallès,

image Wikipédia.

Son nom de plume est Jules Vallez. Il naquit au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, le 11 juin 1832. Il décéda dans le 5ème arrondissement de Paris le 14 février 1885.

 

Ces paysans, ces paysannes qui passent, ce sont mes frères en veste de laine, mes sœurs en tablier rouge... ils sont pétris de la même argile, ils ont dans le sang le même fer ! Deux mots de patois, qui ont tout d’un coup brisé le silence d’une petite gare perdue près d’un bois de sapins, ont failli me faire évanouir. Nous approchons ! Je suis pâle comme un linge, je l’ai vu dans la vitre, j’avais l’air d’un mort. Le Puy ! Le Puy !... Je reconnais les enseignes, un chapeau en bois rouge, la botte à glands d’or, le Cheval blanc, l’Hôtel du Vivarais. À une fenêtre, je vois tout à coup apparaître une face pâle avec de grands yeux noirs au larmier meurtri, et j’entends un cri... " Jacques ! " C’est ma mère qui m’appelle et qui me tend les bras ! Elle vient au-devant de moi dans l’escalier et m’embrasse en pleurant.  " Comme tu as l’air dur ! " me dit-elle au bout d’un moment. C’est qu’en effet j’ai senti comme le froid d’un couteau dans le cœur, en entrant dans la chambre où elle m’a entraîné et qui a comme une odeur de chapelle.

 

Jules Valles. Le bachelier, chap XXVIII, À marier,  page 506 et 507.

 

Imaginons l'émotion des poilus épargnés par la boucherie de la Guerre de 14, rentrant de la lointaine Crimée, revoyant se dessiner dans leur champ de vue, le castrum de Belvès, la bastide de Monpazier ou de Domme... ou le village de Carvès.

 

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Qui est Sylvain Bouyssou.

 

Sylvain tient à affirmer que Fongauffier est "son" village de cœur. Il vit le jour le 15 octobre 1982 à Périgueux mais c'est sur les berges de la Nauze qu'il a appris à marcher, à lire et à découvrir avec émerveillement les richesses d'un village, témoin de son historicité tumultueuse et de son capricieux cours d'eau. Il se plaît à identifier chaque vieille pierre du décor de son enfance là où les pêcheurs, chaque printemps, reviennent pour honorer la rivière, sa faune et sa flore. Après l'École de Sagelat, Sylvain monta tout naturellement au collège belvésois Pierre Fanlac, puis rejoignit le Lycée sarladais du Pré de Cordy avant de filer vers le Lycée Canto, à Anglet, pour étayer son cursus d'un complément technique.

Sylvain a commencé sa vie active comme chef de chantier du bâtiment. Il a épousé Alexandra, une charmante Montferrandaise, elle aussi fière, à fort juste titre, de ses racines d'un bourg médiéval où l'histoire jalonne chaque pas.

Sylvain Bouyssou

 

Sylvain Bouyssou

 

Alexandra et  Sylvain, parents de deux adorables petites fées, Lily-Rose, 13 ans ce 21 août, et Mayloe de 3 ans sa cadette, elle aura donc 10 ans le 1er août, ont pris la décision de créer des gîtes à Espelette, dans la cité du piment, au cœur du Labourd basque. https://abnb.me/qq7ho9oJ1gb

 

Sylvain apprécie hautement que Lily-Rose et Mayloé, sur ses pas, gardent leur enthousiasme en venant à Fongauffier, "son" village de cœur. 

 

Sylvain et ses filles, bis

 

Mayloé, Sylvain et Lily-Rose sur le banc de grès soustrait de la Nauze par l'équipée des garçons fongauffiérains, il y a plus de 10 ans.

Photo © Pierre Fabre

 

 

La nauze réception des eaux fontainières

 

La Nauze placide, tumultueuse ou furieuse donne le la à ce bourg. Photo D.R

 

 

Le crochet qui intriguait

 

Sur le flanc du mur  d'enceinte, un crochet, là depuis bien des années, intriguait. Par un curieux hasard, il a disparu, il y a quelques jours.

Photo © Pierre Fabre

 

 

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À quoi pouvait-il servir, pour la rétention d'une barque, pour fixer un filet... nul ne le sait.

Photo © Pierre Fabre

 

 

Borne de la prise d\\\'eau

 

Sylvain qui a toujours été fasciné par le bélier hydraulique qui fonctionna à Fongauffier, au cours des siècles précédents, découvre la prise d'eau.

Photo © Pierre Fabre

 

 

Crépine

 

La crépine d'un système hydraulique abandonné depuis plus d'un demi-siècle, demeure toujours là, défiant le temps.

Photo © Pierre Fabre

 

Bélier hydraulique

 

La fée "électricité" et la manne financière du pétrole ont pratiquement mis en jachère cette merveilleuse technicité promue par les Frères Montgolfier, il y a 2 siècles et demi. Ces scientifiques qui ne manquent pas de nous impressionner, deux millénaires après l'invention de la vis sans fin, ont été des figures de proue des énergies renouvelables. 

 

Les scientifiques, depuis toujours, sont à la recherche du mouvement universel, énergie renouvelable, permanente et gratuite. Parmi ces génies, on trouve Archimède qui a fait merveille, il y a plus de 2 300 ans, et plus proche de nous, les Frères Montgolfier..

La vis d'Archimède, aussi appelée escargot, pompe à vis, ou encore vis sans fin, est un dispositif qu'Archimède aurait mis au point lors d'un voyage en Égypte, permettant aux habitants du bord du Nil d'arroser leurs terrains.

Joseph-Michel Montgolfier eut en 1792, avec Aimé Argand, l'idée d'utiliser le phénomène du coup de bélier pour l'appliquer à un mécanisme simple en vue du pompage de l'eau à destination de la papeterie familiale à Vidalon. Il se serait inspiré de la machine de John Whitehurst la " machine à pulsation " inventée en 1772.

Ernest Sylvain Bollée améliore et concrétise son invention et dépose un brevet en 1857. Son fils, Ernest Jules Bollée, invente le bélier à deux eaux, breveté en 1888. Cette production mancelle est couronnée d'une médaille d'or à l'exposition universelle de Paris en 1889 et d'un grand prix en 1900 et 1905.

Au début du xxie siècle caractérisé par le souci environnemental et préoccupé par la recherche d'un développement économique durable, cette technique connaît un regain d'intérêt. De nouveaux développements révolutionnent le rendement et la robustesse de ces machines : le fabricant suisse Schlumpf innovations GmbH a mis au point un " bélier à grande vitesse " et une entreprise d'Amérique latine a mis au point des béliers " multi-valves " et des PME en font leur fer de lance. Wikipédia

 

 

Robinet de vidange du bélier

 

Sylvain  au pied du robinet de vidange du système hydraulique fongauffiérain.

Photo © Pierre Fabre

 

 

Vestiges du mur d\\\'enceinte

 

Là, Denise, Gisèle,et Dany bavardent avec Sylvain.

Photo © Pierre Fabre

 

 

Marie-Clôtilde se ressource

 

Marie-Clôtilde Jullien qui apprit à lire, ici à Sagelat, avec votre humble serviteur, aime beaucoup se ressourcer au bord de la Nauze.

Photo © Pierre Fabre

 

 

Illusion d\\\'optique et réalité

 

Entre réalité, l'arbre de droite, et, à gauche, l'illusion d'optique que donnent les platanes à gauche de l'image,

Photo © Pierre Fabre

 

 

Sylvain vous a fait partager son attachement à "son" village de cœur. Bien d'autres personnes se sentent liées à un village, un hameau, une rivière, un fleuve, une colline, une forêt, une école, un métier.  N'hésitez pas à formuler une proposition à notre coordinatrice. Elle se fera un plaisir de la publier.

catherinemerlhiot@gmail.com

 

 

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Demain.

 

L'École de Sagelat, assurément, se révèle être un foyer de passeurs de mémoire de la Résistance.

 

Articles dont la publication est imminente.

 

Notre ami Jacques Lannaud ne nous quitte pas. Il va changer de thème pour revenir dans un des grands chantiers de la médecine, domaine qui est le sien et où il excelle.

Chez nos voisins du Haut-Agenais. Villeneuve, cette belle bastide qui n'a pas su, ou pu, garder sa gare, P-B. F .

Micro balade cycliste en Bessède, P-B. F .





12/06/2021
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