Terre de l'homme

Sur les pas de Guy de la Nauve.

Léon, Marc, J-Jacques, Paul Bonfils-Lascaminades naquit à Belvès, le 1er mai 1895. Il décéda à Paris 16ème, le 8 janvier 1971.

Par jugement du Tribunal de Sarlat, du 19 janvier 1923, son patronyme devint Bonfils de Lascaminades.

Le 5 septembre 1922, il épousa, à Sarlat, Jeanne-Aimée Sengence. À Paris 16ème, il épousa, en second mariage, le 10 août 1939, Suzanne-Élisabeth Vaudurce.

L'office notarial belvésois des Bonfils-Lescaminades s'est transmis de père en fils.  Léon, Marc, J-Jacques, Paul fut le dernier. Il n'exerça qu'une très courte période.  Ce dernier prit le pseudonyme de Guy de la Nauve. Il est devenu  l'homme de lettres qui a écrit Anaïs Monribot. A priori, il ne laisse pas de traces d'autres œuvres.

Il aurait pris son héroïne, transformée par licence romanesque en épicière "vipérine", mais selon la "conservatrice" de la mémoire de l'homme de lettres, elle aurait bel et bien existé dans cette campagne belvésoise mais, à ceci près, elle ne s'appelait pas Monribot et n'était pas épicière. Pour respecter ses concitoyens, l'auteur s'est plu à transformer bien des noms pour rédiger son roman et a pris plaisir à patoiser ou tout simplement à pointer les fautes du langage courant. Elles font litière des négations et, surtout, empruntent souvent à tort l'auxiliaire être en lieu et place d'avoir, pour la conjugaison. Anaïs disait "J'y suis étée." pour "j'y suis allée". Cette faute, jadis courante, venait de l'occitan car, dans cet idiome, la conjugaison est différente du français.

Une image de Guy de la Nauve retrouvée sur la toile par Francis Carcenac

Le blog "Terre de l'homme"  a publié le 19 décembre 2020, "Sur les pas d'Anaïs", un billet qui venait en greffe des travaux d'Annie Delpérier, une figure de proue de la poésie en Périgord, avec un regard plus intensif sur "sa" Double.

Ce qui paraissait dommage, c'était de ne point avoir une image de l'auteur d'Anaïs Monribot , vieille bigote, originale et détestable, qui ne vécut que dans l'imagination du narrateur.

https://terre-de-l-homme.blog4ever.com/sur-les-pas-d-anais

Francis Carcenac, le petit cousin de Michel, médecin honoraire et aussi homme de plume belvésois qui, dans sa jeunesse, a bien connu Bonfils de Lascaminades, soit alias Guy de la Nauve, trouvait surprenant que personne n'ait de photographie nette de ce personnage. Il partit en recherche sur le "net" et trouva celle ci-dessus. 

Pour garder notre rang, ma pauvre mère tenait à l’habillement. Elle faisait " Dame " le dimanche, pour monter à la paroisse, avec sa capote à brides nouées sous le menton, sa robe de soie noire et son ombrelle. La seule chose qui la distinguât de ces dames qui croient tenir le haut du pavé, c’est qu’elle ne portait pas la voilette.  (Guy de Lanauve)