René Chouet, le dernier déporté dordognais, vient de nous quitter.
PÉRIGUEUX
Que dire de René Chouet. Ce militant hors norme fut de bien des combats. Résistant à l'oppression nazie, René a été de toutes les causes qu'il estimait justes. René était un ardent communiste qui militait contre toutes les formes de racisme et de haine de… l'autre.
Ci-contre René Chouet, photo © Pierre Fabre. Image prise lors d'une visite au Collège Pierre Fanlac de Belvès. |
René, depuis le décès de Vincente Garcia, autre grande figure de ce militantisme qui fit face à la peste brune, était, en Dordogne, notre dernier survivant de la déportation. Après la guerre, René suscita l'admiration d'Yves Perron, le tribun de l'ère de la Libération. Plus tard, il fut le guide de Jacques Auzou et de Francis Colbac, aujourd'hui les piliers des villes progressistes de l'agglomération périgourdine.
Torturé, humilié et blessé dans sa dignité d'homme, René mérita grandement la rosette qui lui fut décernée en 1998.
La tuberculose, la nuit dernière, emporta cet homme d'exception qui, modestement, sa vie durant, a vécu en H.L.M.
René a toujours espéré que les causes qu'il soutenait, triompheraient, un jour, de tous les égoïsmes.
René, avant de s'éteindre, aura eu l'immense plaisir de voir que l'idéal qu'il mythifiait, aujourd'hui, repart en terre de mission avec Julien, son petit-fils, en éclaireur.
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