Terre de l'homme

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St Cyprien. Retour sur le salon du livre de culture occitane

SENT CIBRAN

Saint Cyprien

 

"Aquel lendeman de Senta Catarina, Dordonha se tirava a pro pena dels fums de bruma d'una jornada de davalada plan fresqueta qu'anava venir solelhosa. Òm repotegava pas suls moissals. Lo Daniel Chavaroche escapèt "aqueste matin fasiá - 6° dins la val de Beuna".

Tots los occitanistas del salon del libre occitan de Sent Cíbran se riscavan a dire : "fai freg"."

 

Joan-Claudi.

 

Majoral Jean-Claude Dugros, *

 

 

Essayons de traduire. Ce lendemain de Sainte Catherine, la Dordogne peinait à se dégager des bancs de brouillard d'une journée d'automne bien frisquette qui allait devenir radieuse. On ne pestait pas sur les moustiques. Daniel Chavaroche échappa "Ce matin il faisait – 6 ° dans la vallée de la Beune".

 

Tous les occitanistes du salon du livre occitan de Saint Cyprien formulaient "il fait froid".

 

 

CLIQUEZ SUR LES IMAGES

 

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Bruno Marty, reporter-photographe indépendant, a conçu la présentation photographique du premier ouvrage de Françoise Maraval qui, avec beaucoup d'émotion, renoua avec son village natal. C'est, tout naturellement, un regard empreint de tendresse vers la Dordogne. La romancière, Cypriote de  cœur, à maintes reprises, donne à celle-ci,  un rôle majeur.

 

 

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Françoise a reçu  de nombreuses visites. Elle a expliqué, à chacunes et chacuns, combien elle a pris plaisir à raconter l'histoire -et la toute petite histoire- des lignages Maraval et autres, tant à Saint Cyprien que bien au-delà.

 

 

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Parmi les visiteurs de ce salon, on rencontrait diverses personnalités de plume mais aussi des édiles. Sébastien Peytavie, député de la circonscription, tint à être là pour affirmer que nos racines, par les œuvres des auteurs, doivent être passeuses de mémoire. Isabelle Petitfils, enthousiaste s'il en est de l'action de l'élu du Périgord Noir, s'est réjouie de sa présence  à cette manifestation culturelle. 

 

 

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Daniel Chavaroche, à gauche sur l'image, est un conteur extraordinaire et pathétique de l'histoire de ce Périgord. Il sait faire revivre les croyances d'antan, comme ses histoires mythiques avec "lo chouchau vielho", incident frappant les esprits des convives d'un repas copieusement bien arrosé, ou les lébérous, ou la cérémonie romanesque des Gens de Canteloube accompagnant Zéphirin, leur résistant, à sa dernière demeure. Daniel accueille à sa "niche littéraire", le populaire maire de Castels, Henri Bouchard .

 

 

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Patrick Salinié incarne l'amour du terroir, au premier chef de ses pechs andrésiens qu'il représente dans la vie citoyenne. La plume de  ce poète, conteur, musicien et ami de ce Périgord authentique, sait raconter, émouvoir et  passionner.  On reconnaît, derrière Patrick, Estelle Audivert, la jeune fine plume du terroir, figure pleine de vie, des Éditions de Perce-Oreille. Elle donne aux Couxois toute la place qu'ils méritent dans ce sillon dordognais.

 

 

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Georges Labrousse, un autre ancien de l'École normale d'Instituteurs de la Dordognepour sa génération d'élèves de Marquay, a peu connu l'ère des plumes Sergent-Major. La plume de son stylographe vagabonde, de vieux souvenirs du 108ème R.I. de son grand-père, interpellé par la Guerre de 14, au sillon de la Manaurie, modeste vassale de la Vézère. Elle s'écoule au piédroit de Savignac-de-Miremont.

Un auteur à connaître, à découvrir ou redécouvrir.

 

 

Photos © Terre de l'homme

 

 

Jean-Claude Dugros

* Le majoral Jean-Claude Dugros, qui a fait l'honneur à "Terre de l'homme", d'ouvrir ce billet de regard littéraire, aime partager sa passion pour notre langue, naturellement celle-ci est l'occitan, la langue de Mistral, de Roumanille, plus loin encore dans l'histoire, celle de Bertran de Born ou de Jasmin. Jean-Claude a traduit Eugène Le Roy avec, tout d'abord, "Le moulin du Frau" puis "L'ennemi de la mort", roman qui est une forme s'approchant de l'autobiographie du chantre du Périgord. Actuellement, Jean-Claude traduit "Nicette et Milou", deux histoires parallèles où se racontent les aventures de deux enfants, trouvés devant l'hospice d'Hautefort, en 1822. Nicette est confiée à une mère nourrice, la Guillone. Entourée des soins de celle-ci, elle devient une fillette ravissante mais la pauvreté l'oblige à travailler chez les Boucatiers, dont elle devient le souffre-douleur. Émile Malvenu, recueilli également le même jour que Nicette, fut adopté par la famille Barbots, dans la misère la plus noire. Surnommé Milou, il est réduit à braconner et à mendier. Eugène Le Roy (1836-1907) propose dans ce roman, une plaidoirie pour la cause sociale des enfants abandonnés et des bâtards : le tort de la société, c'est de ne pas prévoir les cas d'abandon, et de ne rien faire pour alléger le sort de ces pauvres orphelins.

 

 

 

https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782842654283-nicette-et-milou-eugene-le-roy/

 

Les médias, aujourd'hui, enfin, tentent de sensibiliser les citoyens, avec des images pathétiques, sur les drames inhérents à l'enfance. Eugène Le Roy, lui aussi, a eu un regard plein de tendresse sur l'enfance.

 

Une autre manière de suivre l'oeuvre littéraire d'Eugène Le Roy qui n'est pas seulement Jacquou le Croquant, son chef d'oeuvre majeur.

 

Oui, "Terre de l'homme", avant Noël, reviendra sur les travaux littéraires de Jean-Claude Dugros .

 



27/11/2023
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