Terre de l'homme

Terre de l'homme

"Terre de l'homme" a rencontré le président des "amis du foirail".

 

SAINT LAURENT-la-VALLÉE

 

 

Vincent Lascombes

 

Vincent Lascombes,

photo © Pierre Fabre

Vincent Lascombes, au patronyme qui sonne bien son antériorité saint-laurentaise, est un des édiles de l'hendécagone citoyen qui anime la vie du village.

Vincent a, néanmoins, un petit plus qu'il serait dommageable de ne point citer. Il est le président du collectif des "amis du foirail". Quand on lui dit que c'est son œuvre, il corrige avec insistance et fait remarquer que le groupe qu'il meut, se dégage de toute hiérarchie et tient au respect de la recherche permanente de l'objectif commun.

 

 

Vincent, vous êtes à Saint Laurent, le personnage qui a porté les Olympiades du rampeau. On peut supposer que vous avez souhaité étayer votre implication dans la vie citoyenne saint laurentaise  et que, par le biais du rampeau, vous voulez redonner à ce loisir un côté intergénérationnel. Pensez-vous que ce jeu de boules peut amener les jeunes à mettre en veille, l'espace de quelques heures, ces gadgets modernes auxquels ils sont terriblement  accros ?

 

Je me permets de reprendre  l’historique qui a vu naître la première olympiade du rampeau en 2022. Cela me semble important 

En 2020-2021, il n’y a plus beaucoup d’activités sur le foirail de Saint Laurent la Vallée. Le Covid est passé par là, les gens ressortent très doucement. Le Bistrot de la place est fermé. Peu d’éléments permettent de créer du lien.  Fort de ce constat, je propose à plusieurs personnes désireuses, elles aussi, de voir le foirail plus animé , de créer une association multi activités (sports et loisirs). L’idée est accueillie avec succès, la mairie nous autorise à placer un chalet sous les platanes de la place qui nous sert de salle associative. L’association Les amis du Foirail voit le jour et compte plus de 100 membres dès la première année, répartis en plusieurs sections comme le ping-pong, le vélo, la pétanque, le rampeau, etc.. Désireux de créer une action forte qui ressemblerait à Saint Laurent, qui continuerait de créer du lien, c’est tout naturellement que nous pensons au rampeau. (En effet, nous sommes le seul village à avoir une piste de rampeau à l’année, depuis toujours, refaite grâce au budget participatif du conseil départemental en 2023). Nous voulions un concours qui dure sur la journée ; donc, avec un déroulé différent de ce qui existait jusque là, beaucoup trop court. Guillaume Saphary évoque l’idée de faire des phases qualificatives et des phases finales, un peu comme la coupe du monde de football. L’idée fait son chemin, même si elle sort un peu des sentiers battus aux yeux des habitués. Les premières olympiades voient le jour en 2022 avec plus de 150 inscriptions.. Toutes les générations sont présentes. Un classement féminin et un classement junior complètent le classement général. Les retours sur cette première édition sont assez élogieux. Cela nous donne de la motivation pour continuer. Pour reprendre votre expression, nous n’avons pas  la prétention de remplacer « les gadgets modernes », mais tout simplement de créer, ponctuellement, un événement qui peut donner envie à chacun et chacune de venir plus souvent sur la place du village, jouer et échanger autour du rampeau, et de profiter de la richesse des échanges intergénérationnels qui se créent. 

 

 

Le rampeau, sport ou plutôt loisir d'antan, contribue à la convivialité des "rampelayres", qu'ils soient joueurs ou spectateurs. Pensez-vous que l'engouement que vous avez su apporter par votre dynamisme,  a suffisamment de force pour surpasser longuement ces épisodes vivants et quasiment magiques de ces trois années ?

 

Habitué à la vie associative depuis longtemps, j’ai constaté que la survie d’un événement ne tient principalement qu’à une chose. Le bénévolat. Tant qu’il y aura des gens motivés pour organiser les Olympiades, elles auront de beaux jours devant elle. Pour le moment, nous sommes dans une bonne vague, j’espère qu’elle nous permettra de surfer longtemps. 

 

Sur votre foirail, cohabitent le rampeau et la pétanque. Pour vous, est-ce une dualité ou une saine et souhaitable  complémentarité.

 

C’est formidable qu’il y ait plusieurs activités sur la place. C’est même presque dommage qu’il n’y en ait pas d’autres. Pour ne parler que du rampeau et de la pétanque, c’est complémentaire. Beaucoup d’entre nous passent d’une activité à l’autre, même si chacun peut avoir sa préférence. Le rampeau attire plus de spectateurs que la pétanque. Il y a plus d’échanges. De par le déroulé du jeu, moins récurrent et répétitif que la pétanque, les conversations sont plus nourries . 

 

Pour l'heure, la féminité, sans bouder vos animations, se joint à vous, encore en nombre limité, voire confidentiel. Pensez- vous que la gent féminine, à l'avenir, va faire bouger les lignes ?

 

Je pense que la gent féminine fait déjà bouger les lignes. Il y a de plus en plus de féminines autour du rampeau. Non seulement aux olympiades mais également le week-end. Tout le monde peut jouer ensemble. L’adresse est la qualité première au rampeau. Je ne suis pas sûr que les hommes soient meilleurs dans ce domaine. J’ai bon espoir que les olympiades voient une gagnante au classement général lors d’une prochaine édition. 

 

Le foirail, lieu idéal d'ombrage,  perd de son attrait à la mauvaise saison. Seriez-vous prêt d'installer des braseros pour sauver le rampeau lors des belles journées  de demi-saison non pluvieuses ? 

 

C’est une bonne idée. Elle mérite d’être évoquée auprès des habitués et de la mairie si jamais cela peut plaire. Il y a cependant un autre élément qui rentre en jeu. Beaucoup de rampelayres sont chasseurs. Je ne suis pas certain que des braseros les détourneront de leur activité automnale. Mais peut-être que cela en fera venir de nouveaux. À étudier ... 

 

Questions posées par Pierre Fabre

 

Demain, ou après-demain, nous pointerons notre regard sur les travaux de Sylvain, un passionné de l'histoire du village de son enfance. Il voudrait rassembler tout ce qui a bien pu être le lieu abbatial qui, pendant sept siècles, marqua la vie du sillon nauzérois. 


09/08/2024
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