Théâtre de la Nauze. Douze jurés en colère.
SAGELAT
Salle des fêtes
allée Joséphine Baker, route de Domme, à 400 m du rond-point de Fongauffier
Samedi 16 novembre à 20 h 30
Dimanche 17 novembre à 15 h
Douze jurés en colère
(Twelve Angry Men) est une pièce de théâtre écrite en 1954 après que son auteur, Reginald Rose, ait été juré dans une affaire assez macabre.
Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote. Onze votent coupable... or, la décision doit être prise à l'unanimité.
La pièce a été adaptée en français par André Obey, en 1958, et par Francis Lombrail en 2017.
Au premier abord, on peut penser qu'il s'agit d'un pamphlet contre la peine de mort. Ce châtiment suprême peut faire débat ; et, dans les pays civilisés, on a enfin compris qu'il s'agit d'un archaïsme terriblement dangereux et pervers, par ailleurs portant l'incertitude majeure de l'erreur judiciaire. L'affaire du "Courrier de Lyon" démontre qu'il y a eu, au moins, une tête innocente qui fut emportée par l'histoire. L'instruction et le procès de l'affaire conduisent à ce qui sera considéré comme une erreur judiciaire avec l'exécution du malheureux Joseph Lesurques et comme l'exemple d'une justice approximative et trop rapide.
Non, la pièce Douze Jurés en colère n'est pas une dissertation sur la monstruosité barbare de la peine de mort, elle est un vigoureux pamphlet contre le suivisme.
Vous ne verrez pas à Sagelat Douze hommes en colère mais Douze jurés en colère. Il s'agit d'une adaptation de Pierre Castets. Notons que ce grand moment scénique, en pays nauzérois, sera mixte. Le jury, naturellement, signe du temps, associera comédiens et comédiennes. |
Photo © Bernard Malhache
Revenons, néanmoins, en rappel, sur le chef d'œuvre de Douze hommes en colère, support qui a servi à l'adaptation.
Au fond, Douze hommes en colère est un commentaire profond sur la justice, la faillibilité de l'esprit humain et l'importance du doute raisonnable dans le processus judiciaire. Il souligne à quel point, les préjugés profondément ancrés, qu'ils soient raciaux, sociaux ou personnels, peuvent déformer la perception de la vérité.
Ne soyez pas un mouton qui suit aveuglément les opinions des autres sans mettre à profit vos capacités d'analyse. La plupart des gens ne parviennent pas à faire valoir leurs opinions par peur du ridicule ou du rejet. Essayez d'éviter le comportement grégaire. Rassemblez le courage de faire passer votre message, même si cela signifie résister au ridicule des autres.
Critique du système judiciaire américain à l'époque McCarthy, le film raconte l'histoire d'un jury de douze hommes alors qu'ils délibèrent sur la condamnation ou l'acquittement d'un adolescent accusé de meurtre, sur la base d'un doute raisonnable ; les désaccords et les conflits entre les jurés les obligent à remettre en question leur morale et leurs valeurs.
La pièce explore également la nature incertaine de la vérité et la difficulté pour de nombreux hommes d'accepter l'incertitude inhérente à la procédure. L'incident déclencheur se produit lorsque le jury émet le premier vote.
Réginald Rose, l'auteur de la pièce, a-t-il voulu soutenir un réquisitoire contre le racisme… peut-être, mais ce n'est ni démontré, ni démontrable. C'est surtout un garde-fou sur l'a priori et sur la fragilité des convictions.
La théâtre de la Nauze, en général, affiche complet pour sa première soirée. Il paraît vivement prudent de réserver au 05 53 29 11 75 ou en se connectant.
theatre-sagelat-24.jimdofree.com
Les alinéas en italique sont des textes choisis dans les pages de la toile.
P.F
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