Terre de l'homme

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Toujours sur le pont

 

MONPLAISANT-lez-BORDEAUX

 

 

On est naturellement très fiers d'avoir parmi nos connaissances, nos voisins ou nos amis des personnes qui, par leurs missions ou leurs travaux, suscitent l'admiration transverse de nos concitoyens et ce, quelles que soient leurs affinités philosophiques. C'et le cas pour Denis Malvy qui a fait la une de "La Croix" beaucoup plus pour ses travaux scientifiques que pour son engagement spirituel. Pour Denis, il s'agit de mener de pair ces deux curseurs.

Quand le professeur Jean-Denis Malvy était sur les bancs de la faculté il s'était fixé de ne point s'égarer entre ses deux itinéraires, la théologie et la médecine.

 

Les années sont là pour confirmer qu'il a parfaitement conduit ses deux "ambitions".

 

Cet infectiologue a impressionné Eugène Baccot, éditorialiste de "La Croix", journal du 6 avril, par son éloquence et son humilité. Rappelons que Denis soigne les malades de la Covid 19 et conseille les plus hautes personnalités de l'État, dont le président de la République. Pour ce médecin, prêtre orthodoxe, "La fraternité est une valeur essentielle".

Denis qui, sans avoir intégralement fait le tour du monde, est entré dans bien des foyers, là où la détresse n'a pas de nom, c'est une constante.

Paulette, sa mère, qui était assistante sociale et, naturellement, Georges, son père, boulanger à Fongauffier, ont profondément marqué ce médecin au service de la médecine, certainement, mais aussi au service de l'autel.

Parlant de son père, il livre une allégorie "Aux heures de misère, la saveur du pain partagé n'a point d'égale". 

 

Lors de son interview avec Eugène Baccot, Denis fit part de son inspiration. Celle-ci, manifestement, a "troublé" son interviewer. C'est une sentence en bambara. [Le bambara est la langue la plus pratiquée au Mali].

 

Alors que j'étais jeune médecin, un vieux sage malien m'a confié une parole en bambara. Je ne l'ai jamais oubliée et j'ai couché sa traduction sur le papier.  Et je me rappelais, le visage posé à même la terre, avoir entendu passer demain. "Cette sentence est une invitation à nous réapproprier le temps et à prendre conscience du poids de nos actes : une forêt déboisée au Brésil coïncide presque immédiatement, dans notre monde globalisé, avec l'émergence de nouveaux pathogènes en Europe. Avec la crise du Covid 19, nous payons "cash" le fait que l'homme, au lieu d'être le gardien de la création, provoque de manière très pragmatique la destruction de l'écosphère."

 

Denis n'a pas oublié son bassin de vie natal et il confia que Michel Carcenac, le médecin qui  assista à son arrivée dans le monde, pour sa famille et lui-même, est devenu un ami... reconnaissance qui a apporté un plaisir intense à ce dernier.

 

Tous ses anciens condisciples, ses amis de jeunesse, ses voisins, celles et ceux qui l'ont rencontré de temps à autre, toujours avec le même regard, plein d'attention et de générosité intellectuelle, ne peuvent qu'être fiers de ce Fongauffiérain prodige. 

 

P.F

 

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Demain : "Much ado about nothing"* [Shakespeare], par Pierre Merlhiot.

* Beaucoup de bruit pour rien.



11/04/2021
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