Un devoir de mémoire parfaitement rempli sous la pluie.
VEYRINES-de-DOMME
La matinée de ce 12 mars, franchement humide et pluvieuse, n'était pas incitatrice pour réunir des foules au Mémorial de La Raze, afin de rendre hommage aux partisans qui ont donné leur vie, le 16 mars 1944, à la ferme du Canadier.
Ces jeunes garçons, tous républicains espagnols, ont été lâchement dénoncés par de "bons Français" aux feudataires du maréchal félon. |
Photo © Pierre Fabre
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Trois intervenants au pied du mémorial ont pris la parole. Tous les trois ont associé cette tragédie à celle de l'Ukraine, souillée, violée, saccagée par un envahisseur sans foi ni loi. Claude Hélion, coprésident de l'ANACR du Val de Nauze, a souligné que l'histoire, hélas, se répète. Pascal Delpech, maire de Veyrines, comme chaque année, rappela le courage de ces héros venus au secours de la Résistance. Pascal souligne, chaque année, la pérennité de ce devoir de mémoire, constance entretenue par l'ANACR. Il cita le personnage historique de Ralph Finkler qui, miraculeusement, survécut au drame. Le binôme des conseillers départementaux Germinal Peiro - Patricia Lafon-Gauthier, honora cette manifestation. Germinal ne put prendre la parole sans s'inquiéter terriblement du sort du peuple ukrainien en proie au siège inadmissible d'un tyran qu'il faut réduire… si besoin par les armes. Germinal dont la famille paternelle compte des racines hispanisantes, s'est plu à rendre hommage à ces républicains espagnols qui, bien au-delà de Veyrines, comptèrent beaucoup dans la libération de Paris, en appui à Leclerc.
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Claude Hélion a rappelé que l'histoire se répète. Photo © Pierre Fabre
Une assistance recueillie. Sous la pluie de cette fin d'hiver, il y avait une grosse trentaine de personnes pour effectuer ce devoir de mémoire. Parmi elles, on pouvait remarquer la présence d'élus veyriois et de quatre maires du voisinage, Sainte Foy-de-Belvès, Cladech, Castelnaud et Grives. Sébastien Fongauffier, qui en est à sa première mandature, honora par sa présence le souvenir de Georges, son grand-père, qui était un assidu de ce pèlerinage mémoriel. On reconnaissait, aussi, Nicole Francès, ancienne maire de Cladech et Claudine Le Barbier, fille de républicain espagnol, ancien pivot de la vie politique belvésoise, qui, elle, tient à ce devoir de mémoire.
Marie-Claire Dardevet, professeur d'histoire à Belvès, habituée à ces commémorations, prépara là sa journée de mercredi où elle va amener toutes les classes de troisième à la Ferme du Canadier.
Photo © Joëlle Krebs-Calès |
Les porte-drapeaux. Pour honorer la mémoire de républicains espagnols, il fallait, au moins, un étendard de la République d'Espagne. Celui-ci fut porté par le fils d'un partisan de la République hispanique, un habitué de ce rituel.
Zéline, une jeune collégienne de Belvès, fut chargée, pour la première fois, de porter celui de l'A.N.A.C.R. Zéline, qui est la fille du maire de Veyrines, fut éclairée par Jean-Pierre Dénéchaud, le porte-drapeau de la F.N.A.C.A. Il la guida dans ce rôle qui requiert beaucoup d'attention et de respect à la symbolique. |
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