Une voie départementale bucolique et attachante.[Volet n° 4/4]
Plage de Sors. Image TripAdvisor.fr
Pour terminer cette découverte de la R.D. n° 2, celle-ci doit emprunter la très typique R.D. n° 31, dite route du cingle, apprécier le belvédère de Beauregard, alt 126 m, qui découvre la Dordogne, avec 80 m de dénivelé, et accéder à Limeuil. De là, en traversant les deux ponts, la Vézère en premier, puis la Dordogne, en empruntant la R.D. 51 et son appendice la R.D. 51 E, la route accède à la plage de Sors. Ce lieu estival de loisir est un écart d'Alles-sur-Dordogne.
Le Cloître de Cadouin. Image Dordogne.fr
Le premier segment, de 8.437 m, conduit après un parcours forestier à Cadouin, alt 130 m.
Est-il nécessaire de présenter Cadouin, village abbatial qui, du haut de ses 9 siècles d'histoire, parfois voire souvent, mouvementée, regarde son ru, le Bélingou, tout aussi tourmenté par les aléas des saisons.
Saint Avit-Rivière. Image Père Igor
La route reprend son itinéraire et passe les Jarthes, alt 194 m, pour s'engouffrer à nouveau dans la Bessède et rechercher la vallée de la Couze. Celle-ci est à 9.913 m de Cadouin et son lit, alt 115m , reçoit ses premières ondes permanentes. Là, à Saint-Avit-Rivière, micro-village du Monpaziérois, la Couze s'enrichit des ondes collinaires du ruisseau de Saint-Avit. Avant d'arriver à Monpazier, elle laisse l'Allée couverte des Prades à gauche. Après avoir suivi, depuis Saint-Avit, 6.431 m de route sylvestre, la vieille bastide anglaise de Monpazier accueille ses visiteurs dans son cadre d'exception.
Monpazier. Image Jacques Mossot.
Bastide fondée en 1284 par Edouard 1er d'Angleterre, Monpazier, alt 200 m, faisait partie d'une ligne défensive anglaise. Ce front comprenait également Beaumont et Lalinde. Monpazier, village de 53 hectares, est une des communes touristiques les plus visitées du Périgord.
La cité médiévale mérite plus qu'un coucou. Ses hôtes de passage admirent ses "carreyrous", ses arcades et sa place.
La route repart et, après une courte descente, la voilà dans le sillon du Dropt s'approchant de Gaugeac et de l'imposante "mothe" castrale de Biron qu'elle laissera, à regret, sur la gauche. Le Dropt, adjuvant nordiste de la Garonne, ira se mélanger à sa souveraine, quelques 125 kilomètres plus loin, après avoir vu une kyrielle de moulins et salué "ses" bastides de Villeréal, Castillonès, d'Eymet et de Monségur.
Vergt-de-Biron, écart de Labrame. La route, à 750 mètres de sa reddition dordognaise, revendique ses 114 km. Image Annie Valadier
La R.D. n° 2 s'arrêtera à Labrame, écart de Vergt-de-Biron Elle sera relayée par la R.D. 104 lot & garonnaise pour atteindre Villeréal. Labrame s'impose comme un lieu de source connu du sud du Périgord et bien au-delà.
Vergt-de-Biron. Allée du Point du jour. Image Jacques Mossot
À la limite des deux départements, le superbe dolmen du Point du jour se dresse en gardien de l'espace périgordin.
On notera que, tout près de là, on trouve deux lieux-dits identifiés avec le même microtoponyme, Waterloo, l'un à Vergt-de-Biron, l'autre à St Martin de Villeréal, espacés d'un km. Ces hameaux rappellent probablement des replis de "grognards" du pays.
Vergt-de-Biron, écart de Labrame, La borne bi-départementale. Image Annie Valadier
Ces bornes bi-départementales, de plus en plus, ont tendance à disparaître. Parfois, elles ont été soustraites par des indélicats qui ont une vue très approximative de la conservation du patrimoine public.
Et la route change de département et de numéro. Image Lucette Benne.
Il me reste à remercier pour son appui, Daniel Bonnefond, maire de La Tour Blanche-Cercles, Annie Valadier et Lucette Benne, respectivement épouses de mon aîné, Jean-Claude Valadier, et de son voisin Bernard Benne, mon ancien condisciple et ami des Remparts de Belvès, pour leurs contributions photographiques. |
P-B F
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