Terre de l'homme

Terre de l'homme

De belles gens. Suite n° 17. Saga de Françoise Maraval

 

DE BELLES GENS 

 

 épisode 17

 

1916, espoir et déceptions (suite).

 

 

 

                                                                         

Alice ! Jean Maraval pense à sa fille…

 

« Alice, ma chère fille,

Toi amoureuse de Marcel Destal ! Mais quel père suis-je ? Toute la famille s’en est rendu compte sauf moi. Il a fallu que ce soit un enfant de sept ans qui m’ouvre les yeux. Maria dit qu’elle se monte la tête depuis le mariage d’Arthur et d’Emma. Oui, je revois ma fille métamorphosée au bras de son cavalier, le cavalier qu’elle a eu l’opportunité de choisir : Marcel. Comment a-t-elle pu espérer un tel rapprochement  ? Marcel, le plus beau gars du canton, vaillant, courageux et un métier en mains. Elle, bien que  pourvue de toutes les qualités, ne peut pas attirer un homme de cette trempe, c’est évident. Ma fille n’est pas belle. Grande, trop mince, sans aucun volume, le visage quelconque et, en plus, Alice court vers ses 29 ans en août. Bigre, déjà 29 ans ! Dans nos campagnes, si les jeunes filles ne sont pas mariées à 20 ans et souvent moins, elles vont rejoindre le rang des vieilles filles.

 

Alice n’arrive pas à guérir de cet amour qu’elle s’est inventé. L’amour, ce choc émotionnel, cette rencontre qui est une décharge électrique dans le corps de deux individus en même temps. On flotte, les pieds ne touchent plus terre. Moi, Jean Maraval, j’avais su tout de suite que Maria était la femme de ma vie. Je mesure aujourd’hui la chance que j’ai  eue,  quand elle a répondu à mon appel avec un large sourire. »

 

Alice a eu sa part de chance, mais son père lui a « coupé l’herbe sous les pieds ». A-t-il perdu la mémoire ?. Elle avait 18 ans quand elle a emmené à la maison, un jeune Espagnol qui a demandé sa main.

 

« Oui, vous avez compris, je me suis opposé à cette union : Un Espagnol dans la famille !!! Un Cypriote, oui, un Espagnol, non. Alice s’est soumise à ma volonté. C’est moi qui compte à ses yeux. Le bel hidalgo a épousé ensuite la plus belle des filles Vergnolle et les enfants qui sont nés de cette union, font converger vers eux des regards émerveillés.

                                                                                                                                                        

Oui, je suis responsable de ce gâchis, le seul responsable. Je suis le plus grand des égoïstes, j’ai voulu garder ma fille près de moi. J’en ai fait la servante qui nous est dévouée sans limite.

Quand elle a eu 20 ans, Alice a été courtisée par un voyageur de commerce, un habitué de l’hôtel de la Poste. C’était un beau parti, il était de Bergerac et représentait la maison « Singer ».                                                                                                                                                  

Il arrivait avec sa petite voiture et plaçait des machines à coudre, auprès des ateliers de couture et chez les particuliers. J’ai adressé un veto à l’encontre de cet homme parce qu’il avait une tête de moins que ma fille. Je suis un monstre. Louis Janot, le propriétaire de l’hôtel, est venu me voir pour me vanter les mérites de son client : il a été horrifié à l’évocation de mes raisons.

 

- Jeantou, pense au bonheur de ta fille. Elle a le droit de quitter ta maison ; on ne peut pas s’approprier la vie de nos enfants, il faut qu’ils vivent leur propre vie : c’est le cours normal des choses.

 

Une fois de plus, Alice s’est résignée. Je le sais maintenant, je lui ai gâché la vie par égoïsme. La vérité : je voulais qu’elle reste avec nous et qu’elle soit encore là, le moment venu, pour apporter confort et sécurité à notre vieillesse.

 

Alice va avoir 29 ans, je voudrais réparer ; mais, hélas, les dégâts que j’ai occasionnés sont irréparables dans le cœur et dans la vie de ma fille. Alice souffre, elle se cache pour pleurer. Que faire ? Demander l’aide d’Emma… depuis le mariage d’Arthur, les deux jeunes femmes se sont rapprochées. Ma belle-fille conseille Alice sur le plan vestimentaire, elle lui fait des petits cadeaux pour aiguiser sa coquetterie : du parfum, de la poudre de riz qui sent tellement bon. Elle lui a ramené de Limoges, un corsage qui met en valeur sa petite poitrine.

 

Je voudrais réparer. Demander et obtenir le pardon ne suffit pas. Avec ce besoin d’avoir les miens sous mon aile, j’ai tout gâché, je les  empêche de vivre.

 

Un nouveau malheur nous est arrivé. Emma a perdu son enfant. Elle a  trébuché en descendant les marches du perron des Borde à « la gravette ».

 

Juste après le départ de Marcel pour le front, en cette dernière journée de février 1916, François Borde a constaté que Marie, sa bien-aimée depuis cinquante-six ans, ne se réveillait pas, elle ne respirait plus. Emma s’est précipitée à « la gravette ». Léonie, sa tante, était déjà là. En allant prévenir le menuisier pour qu’il vienne prendre les mesures du cercueil, la future mère a manqué une marche et a dévalé toute la pente. Le foetus n’a pas supporté le choc.

On l’a ramenée chez elle, route du Bugue. Le docteur Costes n’a pu que constater la fausse-couche et un traumatisme au niveau de la hanche. Maria et Alice se sont précipitées pour la réconforter et pour s’occuper du jeune Jeantou.

Jean Maraval s’est aussi déplacé pour qu’elle comprenne bien que sa peine était partagée. Il n’était pas venu dans cette maison depuis la naissance du petit-fils.

 

La famille Borde venue pour l’enterrement de Marie, la mère, a fait un détour par le quartier de la couture, avant de regagner leurs domiciles respectifs. Emma a été remerciée pour son immense dévouement à l’égard des grands-parents. Bientôt, François Borde ne sera plus seul à « la gravette », son fils Victor et son épouse Marie-une Marie de plus- vont venir s’installer dans la demeure familiale.

A l’enterrement, sur les douze enfants Borde, il manquait cinq fils, cinq oncles d’Emma : Jean qui est en première ligne sur le front nord-est, Gabriel, Adrien, Alfred et René, quelque part, à l’arrière dans des régiments de territoriaux, en raison de leur âge.

                                                                                                                                                        

Au milieu de tout ce monde, Jeantou junior comprend que sa mère a besoin d’amour et il lui apporte toute son affection. Il décide de lui lire «  Le tour du monde en quatre-vingts jours » de l’illustre Jules Verne, cadeau de marraine Angélique. C’est une opération laborieuse mais Emma est contente.

 

 

                                                                                                                                                         

Fonfon, le benjamin de la famille Maraval, estime qu’il a fait le tour de son apprentissage au sein des cycles Dazinière : deux ans, ça suffit. Avec Milou Veyssière, son copain de toujours, ils ont décidé que le vélo, c’est très bien mais que les voitures et les camions, c’est encore mieux. En lisant quotidiennement les journaux, Fonfon constate l’importance, sans cesse croissante, de l’arme qu’est le Train avec leurs équipages automobiles. Il faut avancer avec son temps. Ils sont donc allés voir ensemble le garagiste de Saint-Cyprien et il se trouve qu’il est le papa de Milou : Émile Veyssière.

Ils ont su choisir l’heure la plus favorable pour mener à bien leur démarche. C’est Alphonse Maraval- dit Fonfon- qui a pris la parole. Il avait répété la scène et a su aligner tous les arguments que les adolescents trouvaient imparables. Ils ont donc demandé à suivre un apprentissage de mécanique automobile.

 

 

Sans titre 1

 

 

 

Émile Veyssière bien qu’amusé, a trouvé la demande pertinente mais il voulait en débattre avec Jean Maraval avant de donner sa réponse. Le soir même, il était chez Jeantou alors que Fonfon faisait du découpage de journaux dans sa chambre. Le père, toujours imbu de ses prérogatives, déplore, dans un premier temps, d’être le dernier informé. Finalement, il  trouve que la démarche du fils est intéressante et, en pensant à Alice, il ne peut pas contrarier la volonté de Fonfon. L’essentiel est que le petit reste à Saint-Cyprien. La bonne nouvelle a été annoncée au futur mécanicien qui a eu du mal à contenir sa joie.

 

 

Sans titre 2

 

                                                                                                                                                

                                                                                                                                                      

Il fallait arroser cette promotion et, pour cela, Maria a sorti son apéritif à base de groseilles et de cassis du jardin et son vin de noix. Le garagiste doit trouver une voiture assez vieille pour être désossée et dès lors, l’apprentissage des deux lascars pourra commencer. Il faut cependant prévoir une combinaison ou au moins une salopette et des chaussures de sécurité.

Alice s’est proposée pour l’entretien de l’équipement qu’Emma va réaliser. Si elle ne trouve pas  le tissu qu’il lui faut à la prochaine foire, Emma l’achètera toujours à Limoges en allant rejoindre Arthur. D’ailleurs, Emma a maintenant une machine à coudre «Singer », je sais ce que vous pensez ! Non, elle ne l’a pas achetée à l’ancien prétendant d’Alice. Le jeune homme a changé de secteur.

 

Jeantou junior a  une grande joie. Depuis trois semaines, deux petits poulains sont nés chez le pépé Magimel. Il faut en choisir un et, pour cela, Emma demande à Auguste, son commis, de les accompagner, elle et son fils. Ils sont magnifiques et le choix est difficile. L’ un des deux a des pattes plus robustes que celles de l’autre, il sera donc l’élu. Il faut le baptiser !!! Jeantou, influencé par son dernier livre, décide de lui donner le nom de « Passepartout ».

 

 

Sans titre 3

 

                                                           Passepartout et son frère

 

 

Il faut attendre encore quelques mois pour que Passepartout acquiert force et sagesse. En attendant, Monseigneur assure le travail. Auguste s’efforce de le ménager et le soir, quand la journée est finie, la bête rejoint Moncrabou où le roulier lui a installé une écurie digne de son rang et lui prodigue soins et nourriture adaptés à un cheval de son âge.

 

Le printemps a pointé son nez. Sur la route de la gare, Jean Maraval y a un jardin et, depuis quelques jours, le jardinier a commencé ses travaux saisonniers, le soir, après le travail. Chaque carreau, tiré au cordeau, va accueillir le légume qui lui a été dédié. Les arbres fruitiers sont taillés. Le petit puits maçonné apporte l’eau nécessaire au bien-être des cultures. Comme tous les ans, l’amandier, le premier, enchante par sa floraison généreuse et est suivi de peu par l’abricotier. On prie pour que les gelées oublient l’avenue de la gare.

Fonfon va y rejoindre le père qui lui prodigue maints et maints conseils d’anciens. Jeantou espère que son fils prendra le relais quand lui ne pourra plus.

Cependant, après le dîner, l’adolescent reprend régulièrement son « cahier de guerre ». En ce mois d’avril, à Verdun, le général Joffre  pense que l’heure de la contre-attaque a sonné, contrairement à Pétain qui, lui, pense que son armée n’est pas encore prête. Joffre décide de remplacer le général  Pétain  par le général Nivelle, un artilleur qui a la réputation d’être plus offensif que son prédécesseur. Il met en œuvre une « défense active » qui consiste à contre-attaquer dès que l’occasion se présente.

 

                                                                                                                                                      

Du 23 juin au 11 juillet, les forts de Froideterre, Souville et Tavannes subissent les assauts de l’artillerie allemande. Seul Froideterre succombe mais les autres positions françaises tiennent bon. L’armée allemande n’a plus la force de poursuivre. La bataille de Verdun est terminée pour les Allemands. Guillaume II nomme Hindenburg à la tête de son grand état-major général.

Pour les Français, la bataille continue pour la reconquête des territoires perdus alors qu’au nord-est, l’offensive de la Somme a commencé.

 

 

Sans titre 4

 

Intérieur du fort de Souville                                                                                                                                                      

 

Marcel avait écrit qu’il a changé de secteur, il est maintenant sur ce front nord-est qui se trouve approvisionné en obus, de façon spectaculaire. Quelque chose se prépare !

 

Les lettres d’Achille, toujours dans la Somme, vont dans le même sens. Depuis quelques semaines, par petits groupes, la troupe est régulièrement entraînée et le bruit d’une offensive prochaine circule dans les tranchées. Il est impatient : cette impatience n’est pas dûe à la guerre mais à la naissance  de son enfant, prévue pour la fin août. Anastasie donne régulièrement des nouvelles d’Yvonne. Après les premières semaines de nausées, la future mère a retrouvé son entrain pour le plus grand bonheur de son neveu et de ses nièces.

 

Dans la Somme, fin juin, pendant plusieurs jours, un déluge de feu de près de deux millions d’obus s’abat sur les positions allemandes.

Les alliés sont aux commandes.

La droite des Britanniques est appuyée  par la VIe armée française du général Fayolle et, plus au sud, la Xe armée française du général Michelet  couvre la gauche du dispositif. Au total, une cinquantaine de divisions soutenues par 330 aéronefs et près de 3000 canons de campagne sont rassemblés pour l’occasion. La victoire ne fait aucun doute. Les batteries allemandes sont réduites au silence et l’aviation alliée prend le contrôle du ciel.

Le 1er juillet, l’artillerie alliée se déchaîne le long de la ligne de front pendant que les fantassins britanniques des IIIe et IVe armées, lourdement chargés, sortent des tranchées. Ils tombent sous le feu de l’artillerie allemande qui sort des entrailles de la terre. Les pertes humaines sont considérables. Le 1er juillet 1916 est le jour le plus sanglant de l’histoire anglaise.

 

                                                                                                                                                        

A partir du 14 juillet, les Britanniques lancent une deuxième offensive pour atteindre les deuxièmes lignes allemandes.  La VIe armée française  entreprend plusieurs actions au nord de la Somme pour soutenir son allié mais sans succès. La bataille de rupture se transforme en bataille d’usure.

 

Dans la famille Marchive, pendant que la guerre fait rage sur tous les fronts, à Saint-Cyprien, en Périgord noir, naît une jolie petite fille, Marie-Jeanne. Sa maman, Yvonne, a mis au monde ce bébé de 8 livres : la délivrance a été assurée par Mme Gibiat, la sage-femme du village et par sa belle-mère et sa belle-sœur qui ont scrupuleusement répondu aux injonctions de la spécialiste. Alors que la jeune maman et l’enfant se reposent, Anastasie, la grand-mère, écrit à son fils pour annoncer la bonne nouvelle.

Au troisième jour de la vie de Marie-Jeanne, les enfants d’Angèle venant voir le bébé et la jeune mère, annoncent que dimanche, le bébé sera baptisé et que les parrain et marraine seront Henri Lamaurelle, actuellement sur le front, et la petite Henriette. Yvonne n’a pas été consultée et Achille certainement pas. Henriette est folle de joie et sa tante ne peut pas lui en vouloir.

Chez les catholiques pratiquants, à cette époque, on se devait de baptiser les nouveaux-nés, très vite, car le taux de mortalité était encore important. Il fallait leur donner une chance : celle de monter au Ciel car l’âme de l’enfant non baptisé tombe systématiquement  dans les limbes. Cette théorie qui remonte aux premiers temps du christianisme, voulait que les âmes des enfants non baptisés tombent dans le limbus puerorum, état de l’au-delà situé aux marges de l’enfer.  Leurs âmes sont exclues du paradis à cause du péché originel, seul le sacrement de baptême peut l’effacer . Il n’y a pas de chemin de salut pour les enfants non baptisés.

Yvonne a vécu cette séparation comme un déchirement et cet enlèvement non expliqué a déclenché

de nouvelles contractions dans le corps de la jeune mère. Ah ! Si Achille était là… il expliquerait tout mais il ne serait peut-être pas d’accord puisque, désormais, il est protestant.

Les enfants sont revenus tout joyeux de l’église et le bébé a repris sa place dans les bras de sa mère pour une tétée bien méritée.

Des dragées ont été distribuées aux voisins et aux enfants.

 

Dans l’inquiétude générale, les journaux sont lus, échangés et commentés. Le 15 septembre, pour la première fois dans l’histoire, les premiers chars britanniques sont engagés à Flers, surprenant les Allemands. Mais ces engins sont encore trop fragiles et beaucoup tombent en panne. L’offensive  échoue à cause du manque de coordination et d’une dispersion des efforts.

 

Le 25 septembre, quand l’offensive alliée est relancée, certains secteurs allemands cèdent mais le front allemand ne s’effondre pas.

 

A Saint-Cyprien, au pied de Montmartre, une lettre adressée à Yvonne et Anastasie Marchive arrive à la mi-octobre. Elle vient du front mais n’est pas envoyée par les autorités militaires. Cependant, elle est inquiétante car Anastasie ne reconnaît pas l’écriture de son fils. Il faut bien l’ouvrir… Une main serviable a tenu la plume à la place d’Achille. En effet, Achille a été blessé, le 6 octobre, à Barlieux, au sud de Péronne. Il s’agit d’une blessure par balle, au bras droit, au tiers inférieur, avec fracture de l’humérus, compliquée d’une plaie transfixante. Achille se trouve actuellement à l’hôpital de Saint-Nazaire dans le nord. Après sa guérison, il fait dire qu’il aura droit à une permission et ils pourront tous se retrouver et, enfin, il serrera dans ses bras sa petite fille et son Yvonne chérie.

 

Dans le secteur de la Somme, les combats se poursuivent avec des résultats médiocres et avec des conditions météorologiques déplorables. Le 18 novembre 1916, au prix d’efforts surhumains et de plusieurs mois de bataille, les alliés contrôlent une bande de terrain d’une trentaine de km de long sur six de large !!!

 

                                                                                                                                                       

Dans le même temps, à Verdun, la bataille entre dans une deuxième phase. Le 24 octobre 1916, après une brève préparation de l’artillerie, le général Mangin lance une puissante attaque  sur la rive droite de la Meuse. Le fort de Douaumont est repris ainsi que celui de Vaux. A la fin de l’année, les Français ont regagné une grande partie du terrain perdu au premier semestre.

 

Le bilan de l’année 1916 est catastrophique et sans aucune perspective de victoire. Les Allemands échouent à Verdun, les Alliés sur la Somme. Au plan humain, les pertes sont considérables dans les deux camps.

 Dans la Somme, près de 650 000 soldats allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français ont été tués.

A Verdun, le soldat français a le sentiment de se sacrifier pour défendre son pays.

En décembre 1916, le général Joffre, après avoir été élevé à la dignité de maréchal de France, est remplacé par le général Nivelle dont les méthodes ont séduit à Verdun.

 La Somme et Verdun sont des batailles de matériels dans lesquelles les hommes sont broyés. Elles marquent le triomphe du trio avions, canons et camions.

Verdun est la première bataille aérienne de l’histoire. La Somme est la première bataille dans laquelle sont engagés les chars. Enfin, plus que jamais, la logistique a joué un rôle déterminant. Les camions de  « la Voie sacrée », et le chemin de fer, permettent d’alimenter des batailles de plus en plus gourmandes en hommes et en matériels.

 

Pour l’heure, les armées sont fatiguées, le moral est atteint.

 

Pendant les vacances d’été, à Saint-Cyprien, Henriette a repris du service. La maîtresse d’école a parlé du son « on ». Elle donnait des exemples : bonté, bonjour, bond, bonheur, donjon, tonton. Mais, attention, devant certaines consonnes , les consonnes b et p, le n se transforme en m. Exemple : bombe, compère .. . là aussi, il y a des exceptions : bonbon. Yvonne trouve que c’est compliqué, elle va simplifier, tant pis si elle se trompe, l’essentiel c’est qu’elle puisse se faire comprendre.

 

 

Françoise Maraval

 

 

Sans titre 5

 

 

 

 

AG 1

 

 

AG 2

 

 



19/03/2022
6 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 199 autres membres